Vladimir Putin - je ne comprends pas pourquoi nous écrivons Poutine, il n'y a que les
français pour coller un nom de poisson minuscule, comestible uniquement par centaines
à un personnage de cette importance- Vladimir Putin, disais-je donc, une fois, (excusez
moi, avec la nomination du Président Van Tournesol Rompuy je me suis mis à parler belge),
Vladimir Putin, et flûte, avec toutes ces digressions, j'ai perdu le fil de ce que j'avais
l'intention d'écrire.
Sans compter que Putin, si vous le prononcez comme il faut, ça fait Poutine et vous économisez deux lettres. En revanche, si vous prononcez à la française le résultat obtenu
apparaît parfaitement conforme à la personnalité de l'intéressé. C'est un peu comme avec
Con Bandit, si vous voulez.
Donc, tout bénef sur tous les tableaux.
Ah, oui, ça me revient, M.Putin est venu la faire, ce jourd'hui, auprès de
François Fillon.
Il nous a collé dix pour cent des parts de son gazoduc contournateur de l'Ukraine et grâce auquel cette dernière se brossera bientôt définitivement de gaz soviétique, je veux dire putassier, enfin putinesque, voilà!
En contrepartie, tout de même, il nous a promis de nous acheter un bateau, M.Putin.
Un joli navire de guerre à 500 Millions d'Euros. D'accord, la participation d'EDF au
gazoduc putinéen s'élèvera à quelques trois milliards, mais on n'est pas dans le
marchandage berbère, c'est juste une question de politesse.
Et il n'en manque pas de politesse, M.Putin, notre bon président peut en témoigner.
Souvenez vous du petit verre de vodka, celui que Putin lui avait quasiment ingurgité
de force un jour de réunion de G 8 ou 20 ou something else, comme on dira bientôt.
Je digresse encore, avez vous remarqué que, l'air de rien, nous collons de plus en plus
d'anglais dans le langage hexagonal? De barbarismes en anglicismes nous glissons
peu à peu sur la pente implacable du patois universel. Je sens venir le jour où le français
consistera en un mélange subtil et harmonieux d'anglais étasunien et d'arabe maghrébin.
A moins que les chinetoques ne finissent par tous nous mettre d'accord.
Souvenez vous, disais-je, de ce jour où ce pauvre Monsieur Sarko. nous apparut
un peu bourré grave en redescendant de la suite impériale de Vladimir (cela se passait,
je crois m'en souvenir, dans un hôtel).
D'ailleurs, ce coup-ci, notre bien aimé Président a foutu le camp le plus loin possible,
à Trinidad, je crois, afin d'éviter tout risque de rencontrer M. Putin. Quand on a trinqué
une fois (encore Tournesol), on s'arrange pour parer à toute éventualité.
François Fillon, en revanche, fera nécessairement le coup de coude avec Vladi. cela
paraît inévitable et indispensable. Question de savoir vivre.
Mais M. Fillon, sarthois de moult générations, ne saurait frémir face à la perspective d'une
murgée en compagnie d'un homologue, fût il russe. Et il ne me surprendrait pas que
M. Borloo assistât à la réception. Alors là, Putin aura tout intérêt à numéroter ses abattis s'il tient à garder les idées claires. Il pourrait constater à ses dépens que chez nous,
on tient allègrement (il ne s'agit pas d'une allusion au dégraisseur de mamouths), le litre.
Le Président de la République Une et Incombustible constituant en cela l'exception qui
confirme la règle.
Voilà donc, une fois (et zut), ce que j'avais à déclarer au sujet de la visite de M. Putin
sur le territoire national. Pratiquement rien, il faut le reconnaître, et c'est bien dommage
parcequ'on n'avait pas vu évènement aussi considérable depuis la visite à Paris
d'Alexandre III.
J'espère qu'à cette occasion rare nous ne baptiserons pas un pont.
Le pont Putin, ça la foutrait mal!
A la fois d'après et merde pour qui ne me lira pas.