Enfin le voilà! Il arrive, il est là, l'été, avec son cortège de vacanciers hillares, de
bacheliers analphabètes, de débilités télévisuelles mais aussi de légumes frais,
de fruits, de fleurs des champs, de dîners sous les tonnelles avec les copains,
les copines et les moustiques. On pourra dire tout ce qu'on voudra, ça fait quand
même du bien après tout ce qu'on a vécu comme temps pourri et intempéries
dégueulasses!
J'ai même ressorti le bateau, c'est vous dire! Le pauvre, il devait se poser des
questions à la longue, à force de s'emmerder au port avec de la barbe plein l'hélice.
Non, décidément, y a pas à tortiller du ventilateur, l'été ça fait un peu comme qui
dirait un gros bisou du Bon Dieu sur les deux joues, ça réconforte.
Sans compter qu'on rigole bien, avec les tribulations grotesques de nos braves poli-
ticards franchouilles, ils touchent au sommet du comique, ces gens, y aurait de quoi
se pisser dessous, je vous jure!
Bien sûr vous trouvez aussi, ailleurs, des sujets un peu désagréables, des trains qui
explosent, des Boeings qui s'écrabouillent, tout ça...enfin le courant, quoi.
Et puis aussi, l'Egypte, évidemment, avec sa guerre civile qu'on voit rappliquer gros
comme un gourbi. Intéressant, l'Egypte, en tant que sujet d'étude, un cas d'école on
peut dire. La démocratie qui se prend les pieds dans le tapis de prière!
Mais bon. Rien qu'à voir la gueule de Morsi on se doutait bien que leur régime à la
mords moi le Ranco n'irait pas bien loin. Voilà un bon moment qu'elle branlait au
manche leur démocharia, que les révolutionnaires printanniers frémissaient d'une
envie manifeste de ruer dans les brancards.
Pas comme nous, qui élisons des couillons et qui nous les fumons jusqu'au filtre
malgré toutes les âneries qu'ils nous infligent.
Les Egyptiens descendent dans la rue. Non pour protester contre le mariage par der-
rière, eux, mais bien pour virer le trou de balle qu'ils ont -plus ou moins- élu l'année
précédente. Ils nous font un peu la leçon, en quelque sorte.
Nous regarderons cela de très près vu que désormais rien de ce qui concerne la vie
de l'Islam ne saurait nous demeurer étranger. Ce que nous voyons en Egypte, en Syrie,
en Tunisie, préfigure nos petits soucis quotidiens de l'avenir. Dans les mêmes condi-
tions les mêmes causes produisent les mêmes effets et le fanatisme politico-religieux
affectera tôt ou tard l'ensemble du monde musulman. Y compris la France, pourquoi
voudriez vous qu'elle y échappât ?
Et pourquoi croyez vous qu'Hollandouille rendait, cette semaine même, visite aux
dirigeants chariatophiles de la Tunisie Islamiste? D'accord, il soigne son électorat, je
veux bien...mais pas seulement. Il voit loin, le mec, il sait que tôt ou tard ces gentlemen
prendront le pouvoir chez nous. Alors, il prospecte. Et ce ne sont pas les évènements
d'Egypte, ni les mésaventures des consuls bizarrement honoraires de Benghazi, ni
même les petits nichons de trois malheureuses Femen en rupture de cachot fétide,
qui pourraient le faire changer de tactique. Il travaille pour l'avenir, Culbuto!
Cela se vérifie également sur le territoire national.
Soyons objectifs, en dépit des vents contraires, des marées d'équinoxes en plein sol-
stice, des sondages calamiteux, des promesses intenables, des mélanchonnades,
des montebourgeries, des écolo-avanies, des espionnages amerloques, des grises-
mines barrosiennes, en dépit de tout, vous dis-je, il tient le cap, Pépère. Le pédalo
n'avance pas, souvent il recule, même, mais le capitaine reste sur la dunette, fidèle
au poste, bien campé sur ses petites cannes torses, les embruns dans la gueule
et toutes verrues au vent!
Regardez donc l'éjection de Delphine Batho, tiens, par exemple. Là, ça n'a pas traîné.
Dehors à coups de pieds dans le cul, la pétroleuse! Et sans barguigner! Sur le champ!
Alors, vous en avez qui s'étonnent, qui s'indignent, même, qui protestent comme quoi
il ne serait bon à s'attaquer qu'aux faibles-femmes, Couille-Molle. J'aimerais les y
voir, tiens, pauvres cons!
Manquerait plus que ça qu'il hésite aussi à s'en prendre à ceux qui ne peuvent pas se
défendre. Flûte, alors! En plus elle lui a chié grave dans les bottes, la dame Batho,
m'enfin! Un ministre qui s'en va comme-ça, dauber sur le budget devant tous les media!
Le budget! Vous vous rendez compte? Montebourre lui même n'aurait jamais déconné
à ce point, vous remarquerez.
Faut vraiment s'en trimballer une sacrée couche...un blindage, elle arbore, Delphine.
N'oublions pas qu'il s'agit d'une ancienne copine de Ségo la Pintade...
Et vous voudrez bien observer, également, la rapidité du remplacement. Paf, je te vire
la greluche, pouf, je te colle Martin à la place. Dans l'heure! Pas le temps d'aller casser
une petite croûte, le coup se trouvait plié avant même l'apéro!
Au passage, il présente vachement bien, le remplaçant, Philippe Martin!
D'abord il s'agit d'un homme, incontestablement et même pas de la jaquette jusqu'à
plus ample informé. Manière de dire "maintenant vous commencez à m'emmerder
avec vos niaiseries de parité, assez déconné, je fais ce que je veux et, en plus, les
ceusses à qui ça plairait pas, je les conchie abondamment, sur la tête et partout!"
Voilà!
D'ailleurs il m'a l'air tout a fait bien, ce Martin. Socialo, certes mais sympa tout de
même. Un grand combattant du foie-gras, attention. Il a osé, naguère, préconiser
l'embargo sur le pinard Californien, en représaille aux voies de fait U.S. D'ailleurs,
il me rappelle un peu le Stéphane Collaro de la grande époque, vous savez?
Coco-Boy, tout ça. Ce genre de look... surtout le gros pif et les cheveux coiffés à
l'imbécile. Et précisons, cerise sur le gâteau, qu'il s'agit d'un élu du Gers,
mordious, politiquement ancré dans la bonne ville de Valence sur Baise, tout
un programme, non?
Si l'on ajoute à cet ensemble exceptionnel de qualités rares, l'engagement bien connu
du camarade Martin contre le maïs transgénique en plein champs, on comprend tout
l'immense avantage environnemental que notre beau pays va tirer de l'éviction d'une
Delphine Batho dont tout le monde, d'ailleurs, ne manquera pas de se foutre éper-
dument d'ici un jour ou deux.
En outre, pour peu que vous suiviez l'actualité, fut-ce d'un oeil distrait, les derniers
errements du Conseil Constitutionnel ne vous auront sûrement pas échappé.
L'invalidation des comptes de campagne du Président dégommé l'an dernier
apparaît, à mon sens, comme un des plus jolis coups fourrés jamais réalisés
dans notre superbe République.
Vous avez d'un côté, la Gauche socialiste et triomphante, son interminable campagne
en vue des "Primaires" qui nous a occupés tout le second semestre 2011 et sa vedette
incontestée : Hollande.
De l'autre, vous trouvez le Président de l'époque, Sarko, avec, forcément de
fréquentes apparitions au premier plan de l'actualité. Donc, des situations à peu
près équivalentes en termes d'accès à la vigilante attention du Corps Electoral.
Cependant, qui c'est qui se fait niquer par les "Sages" ? Ben oui, le petit Nicolas!
On pourra aller me raconter n'importe quoi, victimisation profitable à ce dernier ou
autres sornettes du même acabit, en attendant il a encore pris un grand coup en
pleine tronche, le mari de Carla.
Comme on dit chez les tenants du Noble-Art, " à force d'encaisser on finit toujours
par partir de la caisse". Si vous voulez mon avis, il est foutu, jamais il ne reprendra le
dessus.
L'homme à terre, vous savez, personne ne lui tend la main pour l'aider à se relever.
Son lot personnel se résume aux grands coups de lattes dans la gueule et aux
décoctions de jus de tatane dans le ventre. Au bout d'un moment on se lasse...
Quand tous les juges qui s'en occupent activement en auront fini avec lui, il ne lui
restera plus qu'à se barrer aussi loin que possible avec son goudron et ses
plumes.
Et dans cette affaire, non seulement on fragilise un peu plus Sarkozy mais encore
on fout l'UMP en faillite, déjà qu'elle n'avait pas besoin de ça!
Ben moi, je trouve qu'il se débrouille comme un chef, le petit Pépère, avec son air
con et sa vue basse. Bon, d'accord, il se trouve à la tête de l'Etat Totalitaire, ça aide
forcément mais quand même!
Alors moi, si vous voulez mon avis, parti comme il est, en 2017 il est foutu de se faire
réélire, le Culbuto. Sarko éliminé, il va lui rester qui, en face? Copé? Fillon?
Le tout avec une UMP en déconfiture ?
Non, croyez moi, tels que nous voilà aujourd'hui embarqués, je nous sens arriver un
joli avenir socialo de long terme. Surtout que le Grand remplacement joue à plein,
désormais, voilà qui pourrait bien aussi faire pencher la balance en 2017... à moins
qu'un beau désespoir, alors, ne nous secourût... Sait on jamais, si l'UMP venait à
disparaître et s'il laissait place à une vraie alliance de droite...ça fait tout de même
beaucoup de "si" tout cela, enfin moi je trouve...
En attendant, y a Copé qui quête. A vot' bon coeur, M'sieur-dames...
Que l'été vous submerge de ses délices.
Et merde pour qui ne me lira pas.