-"Dites Maître, lui sort le vieux Maurice, vous allez avec "Vive la Gauche" ou vous restez Social-Traître en compagnie de Vallsounet et de Macron-cron?"
Faut dire que Maître Trentasseur, l'avocat socialo, depuis quelques temps on le voit moins, il se fait rare, le cher homme, il ne sait plus trop sur quel pied danser. C'est bien compréhensible : un garçon qui vient de changer sa Mercedes, vu qu'il ne les garde jamais plus de deux ans, critiquer la Droite Allemande et sa politique asphyxiatoire des pauv' travailleurs franchouilles ça lui pose un cas de conscience. Et puis lui, bon, il vient de l'époque Mitterrand, on ne s'embarrassait pas trop de questions en ces temps idylliques, le Parti marchait comme sur des roupettes. Quand on faisait un peu de "rigueur" il suffisait de virer les Cosaques, de toute façon Tonton n'en avait plus besoin. Les temps ont bien changé, ça tire à Hue et à Taubira aujourd'hui, plus moyen de faire du socialisme tranquillement, on se retrouve obligé de choisir entre le bon vieux déconnage dogmatique de grand-papa et les exigences de Bruxelles modifiées Merkel. En d'autres termes le naufrage pavillon haut ou la capitulation sans condition. Avant on se remplissait les fouilles gentiment tout en arrosant le populo à crédit mais, en 2014, du crédit on en a de moins en moins, alors nos ministres il faut aller les chercher chez Rotschild, comme du temps de Pompidou. Sauf que "notre seul-ennemi-la-finance", quand on le bombarde patron de Bercy à côté du Sapin tout bouffi qui perd ses aiguilles, le militant de base se sent un peu désorienté...faut le comprendre aussi, con comme il est...
Cependant, là il vient de tomber nez à nez avec l'ami Maurice le pauvre Jean Trentasseur et Maumau, dans le genre emmerdeur vicelard vous ne trouverez pas l'équivalent, surtout quand il s'agit de se payer un gauchiard comme le camarade en question.
-"Ouais parce qu'à La Rochelle, vos potes y se tirent dessus à boulets roses, ça part en couilles de tous les côtés, le Premier Ministre se fait cracher à la gueule et le Président il ose même pas envoyer une vidéo tellement il a les foies qu'on lui bousille le grand écran loué une fortune au Palais des Congrès, l'Espace Encan comme ils l'ont baptisé les endigués de Richelieu. L'encan, dites, comme la vente du même nom! Ca tombe à pic, pas vrai? Non, votre Moi-Président il a dégagé sur Bruxelles, pendant ce temps-là, pour quémander des délais. Manque de pot, les copains Européens le regardent même plus, le pauvre couillon. Avant il les faisait juste rigoler maintenant ils voient au travers! Quand il s'avance main tendue ils lui rentrent dedans, les autres, font même pas un crochet pour l'éviter, c'est lui qui se trouve obligé de se pousser, dites donc, le pauv' malheureux, une vraie misère! Et en France il souffre encore pire, ce mec, pas tellement l'opposition, ceux-là y seraient plutôt gentils mais ses propres camarades, vos potes, quoi. O.K. il les a berlurés dans les grandes largeurs avec ses engagements de campagne à la mords moi le noeud. D'accord. Mais depuis quand faudrait croire aux promesses des politicards, surtout socialistes, pas vrai? Comment vous vous feriez élire si vous racontiez pas des fariboles, hein? Vous en savez quelque chose, vous, Maître : votre élection de 81, heureusement pour vous tout le monde a oublié les conneries que vous profériez à l'époque, on ne se souvient même plus de votre déculottée de cinq ans après. Autant en emporte le vent putride de la démocratie! Seulement, là, rien ne va plus, les jeux sont faits, votre PS va crever de ses contradictions. Si ça se produit pas aujourd'hui ce sera la semaine prochaine, ou dans un mois ou dans trois, je ne sais pas mais c'est écrit, inéluctable, imparable! On ne peut pas vouloir le beur, l'argent du beur et la burka de sa copine! Macron et Taubira, à part le pognon y a tout qui les éloigne, c'est comme la godasse et le caca, faut les maintenir séparés sans quoi on n'a pas fini de puer! Alors, sans indiscrétion, vous en pensez quoi de tout ça, Maître, vous qui connaissez?"
Le Maître, il en pense qu'il lui foutrait volontiers son poing dans la gueule à ce kroumir mal léché. Toutefois, cela ne se fait pas, comprenez vous? Frapper un vieillard, surtout en pleine rue et à midi moins dix, l'effet se révèlerait désastreux, forcément. Alors du coup, il essaie de s'en dépétrer au moyen de généralités comme quoi l'important aujourd'hui consiste à relever la France et que tout le reste ne revêt pas plus d'intérêt que l'écume de la mer et surtout qu'il se trouve vachement à la bourre et qu'alors au revoir à la prochaine et ses amitiés à Madame. Repli stratégique, quoi, et sprint vers la grosse berline noire qui l'attend sagement au parking en face. Exit Maître Jean Trentasseur! Maurice, avec ses vieux rhumatismes, pas question de lui filer le train. Alors il se contente de lui gueuler: "Hé dites, Maître, oubliez pas de baisser les loyers, sans quoi vos locataires y seraient foutus d'aller rouspéter chez la grosse mémaire de Lille! Vu qu'elle reprend du poil de la bébête, celle-ci, vous z'avez peut être pas trop intérêt à vous la foutre à dos, on sait jamais... Et bien le bonjour chez vous!"
Moi, je les plains, les Socialos...bon enfin, façon de parler mais je reconnais que pour eux, en ce moment, ça rigole moyen. Valls pourtant semblerait réussir assez correctement le grand écart entre un semblant de raison qui le pousse à passer la pommade aux entrepreneurs et les élans du coeur qui le tirent vers sa gamelle de gauche. Pas fastoche, tout de même. Prenez son joli discours de La Rochelle, tiens, attaqué sous les huées et fini sous les applaudissements nourris grâce auxquels on n'entendait pas trop les sifflets des dissidents "frondeurs". Même La Taube qui faisait semblant de chanter la Marseillaise, dites donc! Bon, alors qu'est-ce qu'il leur a raconté, le Catalan, à ses co-religionnaires?
Bof, peu de choses en somme. Qu'en aucune façon il ne pratique une politique d'austérité, ce qui, certes, apparaît assez regrettable dans la conjoncture actuelle mais ne s'en révèle pas moins conforme à la triste réalité. Il prétend même, le bel hidalgo, continuer à embaucher à tours de bras des fonctionnaires, subventionner plus que jamais la Culture de Gauche, augmenter les minima sociaux pour arroser les Pludéfavorizés des quartchiers sans cible et, en même temps, baisser les impôts, le tout en réduisant drastiquement les déficits...comprenne qui peut!
Et puis aussi, il faut aimer les Musulmans, ça il a bien insisté, le mec. Essentiel, les Muz! D'une part, il s'agit de la deuxième religion de France, en attendant qu'elle passe en tête ce qui au rythme actuel ne saurait tarder. D'autre part, il faut les transformer en citoyens ces braves gens, pas les laisser à la porte du Grand Banquet Républicain, le tout c'est d'éviter de servir du cochon et de renoncer au pinard, pas discriminer surtout, ce serait le pire de tout la discrimination. Et puis, faut voir ce que ça donne, la France, quand ça assimile, ça donne Najat Belkacem, vous vous rendez compte? Vous voyez ce qu'on risquait de louper si la Répupu l'avait pas prise dans ses bras, celle-là?
Bon d'accord, on trouve encore de ci de là quelques "jeunes Français" qui s'en vont filer un coup de main aux Djihadistes. Je veux bien mais la faute à qui, hein? On leur aurait injecté des doses massives de Valeurs Républicaine, à ces charmants bambins, aujourd'hui ils militeraient dans les Jeunesses Socialistes, pas chez l'Etat Islamique! Réveillez vous, Camarades, c'est à vous de les endoctriner ces jeunes, pas aux Imams! Y a du boulot, on peut pas dire le contraire, mais le jeu en vaut la chandelle! La merveilleuse démographie que le monde entier nous envie, on ne l'a pas financée avec le pognon des tavailleurs pour alimenter la Charia, merde, c'est notre clientèle ça, les amis, faut pas laisser perdre!
Donc, un superbe discours, plein de sentiment et de conviction. Presque on pouvait se figurer Jaurès, à part la barbe, le gros bide, la moustache, la redingote et l'accent rocailleux. Un vrai tribun, ce Premier Micuistre, aussi bon devant la bande à Cambadélis qu'en face des équipiers de Gattaz. Et parfaitement adaptable : aux premiers il balance des monceaux de niaiseries alors qu'aux seconds il raconte de jolies histoires...un Grand Socialiste, y a pas!
Bon Dimanche.
Et merde pour qui ne me lira pas.