Evidemment, pour le miracle on attendra le prochain coup.
On nous l'a tellement seriné à tous les temps et à tous les modes qu'il fallait lui donner
une majorité, à notre gentil nouveau président! Vu qu'on avait décidé de l'élire on pouvait
pas, juste après, le laisser choir comme une veille chaussette à lui refuser les moyens de
mettre en oeuvre son chouette programme, celui qui va nous sauver la France en deux
coulées-gros. Et qu'on ne vienne pas objecter qu'il s'agit d'une élection au rabais, par
défaut, liée aux coquineries de Minou la Tringlette ainsi qu'à l'épidémie de sarkophobie.
Donné c'est donné, repris c'est volé, crénon! Il a son trône, Flamby, il lui faut sa majorité,
un point c'est tout! Non mais des fois!
Bon, eh bien ça a marché, ça, comme combine. Il va les avoir ses trois-cents députés.
Voire plus, si affinités! Croyez moi, tout apparaît bien parti pour qu'il dispose même du
Congrès, vous savez, pour modifier la Constitution, afin que les imams et autres
fanatiques mahométans venus d'ailleurs puissent, une fois pour toutes, voter chez
nous! Comme le faisait naguère observer l'excellent Plouc Emissaire (voir mes
"Blogues Potes"), avec trois cent dix députés de gauche l'affaire sera pliée.
Ils les auront. Et notre peau avec.
Alors, nous devrons nous contenter de quelques petites satisfactions de seconde zône.
La tronche à Méluche, notamment, après sa superbe déculottée nordiste! Le con sert
tôt, en sol mineur, comme on dit. Ma foi, là on dirait qu'il s'est pointé vraiment trop en
retard, l'ivrogne communiste. Une pure jubilation, presqu'au sens espagnol du terme.
Tudieu, la gamelle!
Le plus désopilant réside dans la publicité invraisemblable qu'il a assurée à la mère
Le Pen. Elle a tort, cette dernière, de lui faire la gueule, à Mélanchon. Avant de trouver
un ami aussi fidèle et dévoué elle pourrait longtemps se fouiller. Il lui a fait gagner au
moins cinq points! Sans parler du retentissement national et même, on n'en est pas
loin, du siège à l'Assemblée qui pourrait échoir à Marine, pour peu que les Ch'tis de
l'UMP se révèlent moins bobo-fayots que la dame Kosciusko-Morizet.
"Prenez le pouvoir" qu'il gueulait, Méluche! En effet, il le prennent, le pouvoir, les mecs
d'Hénin-Beaumont et lui, le pôv coco, il prend le bouillon. En définitive, la Marine ne lui
réussit pas vraiment, Le printemps de Mélanchon. se révèle un peu pourave, cette
année.
Dans le même ordre d'idées, vous avez également le gros rigolo Bayrou. On en était
quasiment sûrs qu'il allait gicler, ce pignouf mais ça fait quand même du bien par où ça
passe. Depuis le temps qu'il s'emploie à faire le jeu des socialos, il devenait inévitable
qu'un jour ou l'autre il s'emberlificotât les panards dans les cordages. Là, je crois bien
que ça y est, il va pouvoir se consacrer pleinement à l'écriture et nous pondre une jolie
fresque historique comme il sait si artistement les barbouiller. La dernière fois il nous
avait brossé Henri IV, maintenant c'est lui qui va se brosser. Moi, je lui conseillerais de
se pencher tout de suite sur Henri III, celui qui se servait si élégamment de son derrière.
Avec ce que les copains de son cher Flamby viennent de lui mettre il est déja pénétré
du sujet, comme ce vieux Henri (lui, c'était "des Sujets"). Sans compter que l'intérêt
majeur des livres de Bayrou, comparés à ses tribulations politicardes, c'est qu'on n'est
pas obligés de les acheter.
Mais évidemment, le plus joli piège à cons électoral reste quand même, enfin, moi je
trouve, celui qui vient de se refermer sur Ségolène.
Un cas d'école, cette affaire.
La Pintade Ségo, sur sa Région perchée
Candidatait à La Rochelle.
Olivier Falorni, ci-devant député,
Vint se dresser devant l'oiselle.
" Eh bonjour, Madame Ségo
Vous ne manquez pas de culot
De venir bouffer le fromage
Qui me revint en apanage
Quand je fus adoubé sur l'autel du Parti.
Comme sortant, je ne suis point encor sorti!
Croyez moi, l'Electeur me choisira bientôt,
D'autant que j'ai acquis l'appui de Bussereau."
A ces mots, la Ségo cessa de rester coite.
"Quoi, Monsieur, vous briguez les suffrages de droite?"
"Que voulez vous, Ségo, répondit Falorni,
Quels qu'en soient les moyens la victoire est jolie."
Ségolène sentit fondre tous ses espoirs
Et vit, en un éclair, s'envoler le Perchoir!
En politique il faut, bien sûr, être un peu pute
Mais surtout vérifier, toujours, son parachute.
La Pintade, fort dépitée,
Ne deviendra pas députée.
Naturellement les choses peuvent encore s'arranger, tout dépend du prix que le
Parti voudra bien accepter d'y mettre. En tout cas, Falorni fait conséquemment monter
les enchères. Pour le calmer, s'il continue, faudra au moins le bombarder ambassadeur.
Cependant, sommes nous si certains que les parrains socialistes tiennent tellement à
faire plaisir à La Pintade?
On pourrait demander à la Première-Concubine-de-France, tiens. Ou à Mémaire Aubry.
Bon, en tout cas, vivement que ce soit fini, toutes ces couillonnades, qu'on puisse enfin
parler de choses sérieuses!
Amitiés fabulistes.
Et merde pour qui ne me lira pas.