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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 15:47

Finalement ça c'est plutôt bien passé.

Tout le monde obtient sa petite satisfaction dans l'harmonie retrouvée de la République

Une et Bien Prévisible.

Je parle de la question des retraites, bien sûr. La jolie controverse vachement 

démocratique sur le point de savoir s'il faut faire un petit quelque chose ou bien un gros

rien du tout, afin de garder encore un peu hors de l'eau la tête chenue de notre bon

vieux système Madoff de retraite par répartition (voir Ponzicouli-Ponzicoula. ).

Naturellement, la bataille fait rage entre les tenants de la méthode dure (on bosse

jusqu'à 62 ans) et les thuriféraires de la justice sociale ( yaka faire payer les riches).

Même que ça a salement scharklé à l'Assemblée, dans les media et surtout entre

Bastille et République où tous les grands chefs syndicaliste menaient, avec un allant

empreint de dignité prolétarienne, le cortège vociférant d'au moins deux cent mille

rigolos autant désireux de conserver intact leur privilège si gracieusement octroyé

par feu Mitterrand que d'obtenir la peau de l'actuel successeur de ce dernier.

 

Les opérations se déroulent conformément à la procédure plus ou moins tacitement 

arrêtée entre les différents acteurs du happening "Réforme des retraites 2010".

D'abord les préliminaires, histoire de préparer le champ de bataille, ensuite les

vacances, joyeusement animées par l'affaire Bettancourt-Woerth, enfin, la

représentation proprement dite, September in Paris. Celle-ci répond, comme il se

doit, aux exigences de la tragi-comédie démocratique.

 

Le premier acte comporte deux scènes, l'une dans les rues s'intitule "la chienlit

organisée" l'autre à l'Assemblée Nationale a pour titre "la pétaudière républicaine".

Remarquablement interprétée tant par les comédiens professionnels que par des

figurants aussi nombreux que talentueux et motivés, cette spectaculaire entrée en

matière obtient le succès attendu. Applaudissements nourris des grévistes repus et

critiques particulièrement élogieuses, sinon dithyrambiques, des media conquis.

 

Dès le lendemain, deuxième acte. La Grande Scène du Président:

-"Je vous ai entendus, je tiens le plus grand compte de vos déconnades et je lâche un

peu de lest; mais sur l'essentiel, la mesure phare du quinquennat, les soixante deux ans

je ne saurais bouger d'un poil de rouston, il en va de la survie de notre Beau Système!"

Et tout de suite on enchaîne sur la scène deux, la riposte syndicale où les ténors

de la contestation représentative officielle interprètent l'air grandiose du "Le compte

n'y est pas, faut remettre ça le 23 Septembre". 

Là aussi, beau succès et grosse recette. Attendons la suite. Nous en connaissons

déja le livret ( voir Sonnez la retraite! ), reste à en déguster la mise en musique.

Mais, n'en doutons pas, le spectacle répondra hautement aux attentes les plus

exigentes et les protagoniste de ce somptueux psychodrame en sortiront tous

complètement satisfaits. Qu'ils soient de gauche, de droite, du milieu ou d'ailleurs,

comme Besson.

Et, quelles que puissent être les concessions consenties à la nécessaire victoire

des syndicalistes, nos retraites seront sauvées jusqu'à la prochaine fois.

C'est une question de conformité aux règles intangibles du Théâtre Républicain! 

 

Allons enfants de la Patrie, i, eu,

Le jour de gloire est arrivé... enfin presque.

 

Veuillez m'excuser, je me trouve un peu à la bourre.

A bientôt et merde pour qui ne me lira pas.

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commentaires

K
<br /> Pantomine .....oui , c'est le mot ! du grand guignol partout en ce moment ,et il nous manquait plus que la fin du ramadan dont on nous rabache les oreilles ,(et dont nombres de gens comme moi se<br /> fichent éperdument ) ! A part bien sur cette triste journée du souvenir du 11/9 ...<br /> <br /> <br />
Répondre
N
<br /> <br /> Mais je vous rassure, la fin du ramadan c'est provisoire. Dans six mois ça repart.<br /> <br /> <br /> Merci pour votre soutien, il m'est précieux.<br /> <br /> <br /> N.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> je dirais même plus: "allons enfants de la patrie, le jour de Foire est arrivé."<br /> pour ma part, pas question que je me prononce sur un tel sujet ayant pris ma minuscule " proportionnelle trois enfants service public " pour me tirer au plus vite d 'un infâme bourbier...<br /> j' ai juste la vague idée que si on avait moins ( je veux dire vraiment beaucoup moins) de "gens qui nous enrichissent mais qui pour le moment nous pompent "sur les bras, on pourrait un peu mieux<br /> régler ces problèmes entre "nous". mais oui , je sais , c'est salaud de dire ça.<br /> <br /> <br />
Répondre
N
<br /> <br /> Non, non, ce n'est pas salaud, c'est juste politiquement incorrect. Et parfaitement exact, en plus.<br /> <br /> <br /> Il y en a tellement des choses que nous pourrions réaliser si nous n'avions pas ce boulet<br /> <br /> <br /> d'importation à traîner. Peut être, déja, la proportionnelle eût elle été moins dérisoire, qui<br /> <br /> <br /> sait. Cela nous fait une belle jambe, bien sûr.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Vraiment l' impression que j'ai eu , à cette occasion comme à d'autres , d'un psychodrame bien torché qui plait tant aux masses ...inconcluant ( ou presque ) et repris en choeur par les médias<br /> .....une pantomine pour contenter les gamins ....<br /> Chapeau pour l'atmosphère !<br /> <br /> <br />
Répondre
N
<br /> <br /> La démocratie est un théâtre d'ombres qui montre de jolies vessies à l'apparence de<br /> <br /> <br /> lanternes magiques. Le plus rigolo c'est qu'il y aura toujours des myriades de porte-vessie <br /> <br /> <br /> pour marcher ensemble comme des boeufs dans les rues en gueulant "à la lanterne".<br /> <br /> <br /> C'est pas pour autant qu'on y voit plus clair. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />