Le changement, c'est maintenant!
Jusqu'à présent, nous étions dans le pétrin, nous voici désormais dans la merde.
Et jusqu'au cou!
Nous aurions bien encore une petite chance d'éviter le pire avec les législatives mais,
comme nous le remarquâmes précédemment, l'électorat franchouille ne manquera
pas d'accorder à notre nouveau Petit-Président une "majorité-pour-appliquer-sa-
politique".
Putain de dieu, ça me troue le cul, ça! J'en deviens affreusement grossier mais
quand même! Entendre des trucs pareil! Sans compter que ça vient beaucoup de
droite ce genre de couillonnade. Paraît il que plus de soixante pour cent de ces
corniauds d'électeurs verraient la question sous cet angle. Faut qu'il puisse gouverner,
le mec! Faut qu'il le mette en oeuvre, son programme à la con!
Le Programme Socialiste! Celui qui a recueilli vingt -huit pour cent des suffrages le
22 Avril dernier!
En tout cas, la combine va marcher du feu de Dieu, sans problème, vous verrez!
N'oublions pas qu'avec un scrutin de circonscription majoritaire à deux tours, pour
cinquante-et-un pour cent des suffrages nationaux vous pouvez théoriquement obtenir
cent pour cent des sièges. N'oublions pas qu'en plus, les triangulaires de second tour
se jouent à la majorité relative. Tout ce qu'il faut, en somme, pour qu'Hollandouille se
retrouve dans cinq semaines, confortablement assis sur trois cents députés socialistes
au moins, sans compter une trentaine de coco-mélanchonniens et vingt pastèques
minimum. Avec deux petites centaines de députés d'opposition et, probablement,
pas le moindre fronto-mariniste.
Un seul point positif, Bayrou sera viré de l'assemblée à grands coups de pied au cul;
on n'en parlera plus jusqu'en 2017!
Cependant, outre le fait que les socialo-cocos ne se sentiront plus pisser, il faut
bien comprendre qu'une telle majorité offrirait à ces cochons-là toute latitude pour
modifier la Constitution à leur guise. Au premier chef cela signifie le droit de vote
des "étrangers", sans bavure et avec la bénédiction gourbi et zobi de la République
Française Une et Islamisible.
Désolé, j'ai beau, désormais, arborer la nationalité Napolitaine, ça j'en veux pas,
ahamdoumla, à aucun prix!
Il peut nous concocter tout ce qu'il veut, le mariage des pédérastes, la chasse aux
patrons, chanteurs de variétés et autres footballeurs, la ruine des classes moyennes,
la mise en coupe réglée des patrimoines, l'apothéose de Ségo-la-Pintade sur son
perchoir Bourbonnien, tout, vous dis-je mais pas l'entrée des Akbar Bapoux ! dans
le corpus electoralis. Cette affaire-là doit impérativement se régler par referendum...
s'ils ont les couilles de s'y risquer.
Tout de même, quand on pense que Marine Le Pen porte l'entière responsabilité de
cette imposture électorale! Eût elle seulement laissé ses électeurs voter selon leur
inclination sans ajouter qu'elle voterait blanc, la grosse, les socialos retrouvaient
toutes leurs chances de l'avoir une nouvelle fois dans le baba. Un millon et demi
de voix en plus et Culbuto retournait planter ses choux dans sa Tulle adorée. Juste
les votes blanc du F.N. quoi et même pas en totalité!
Seulement, ça lui foutait le plan de carrière en l'air, à la blondasse. A quoi ça tient,
le destin des nations!
Voilà pourquoi, Dimanche dernier au soir, nous vîmes fleurir sur la place de La
Bastille, haut-lieu s'il en est de la jolie légende gaucho-républicaine, de somptueux
massifs de drapeaux africains et moyen-orientaux. Grandiose et fluctuant océan de
vert et de rouge, symbole éclatant de l'absolu triomphe du candidat des mosquées.
Ne nous y trompons pas. L'évènement apparaît historique et lourdement significatif.
C'est bien la première fois, dans ce pays, que les banlieues envahies font basculer
l'élection du chef de l'Etat. Ils ont massivement voté, les "jeunes", avant ils s'en
foutaient. Alors, n'est ce pas, qui c'est-y qui les a fait changer comme ça?
Voilà une question qu'elle est bonne, pas vrai?
En tout cas, je puis vous assurer que l'Education Nationale n'y est pour rien.
Cela dit, j'essaie de me mette à la place des électeurs de Marine dont la sarkophobie
pathologique les a conduits à voter Hollande ou bien encore à mettre une saloperie
quelconque dans l'urne, voire à s'en aller tranquillement taquiner le goujon sinon la
vieille rascasse. Ca leur a fait quoi, à ces gens-là de voir la Place de La Bastille
si artistement décorée?
Moi, je me sentirais un peu merdeux mais chacun voit midi à sa porte, n'est-ce pas!
Voilà. On a viré Sarko, ça soulage. Bon, mais on fait quoi, maintenant, on s'achète
un petit tapis de prière et on va faire un tour Rue Myrha?
Sans doute conviendrait-il désormais de prendre la mesure de ce qui nous pend
au nez et de réagir un peu intelligemment, si possible.
Je m'en ouvrais, pas plus tard qu'hier à mes potes Grauburle et Foupallour (1), tous
deux accoudés au zinc tutélaire du "Bar des Mers du Sud", le quartier général des
déçus de l'Union Soviétique et de la C.G.T. réunis.
Arrivé, Dieu merci, sur le tard, je les ai trouvés à leur quatorzième pastaga, plus
vraiment en mesure, donc, de repartir sur un nombre équivalent de tournées.
Mais passons. Voilà deux types parfaitement représentatifs du comportement
sus-évoqué. Jean Foupallour et Marcel Grauburle, après un premier tour strictement
Marinier, votèrent respectivement socialiste pour le premier et "va te faire enc..."
(surchargé en majuscules sur le bulletin de Sarko) pour le second.
Bien sûr, il convient de le rappeler, Jeannot appartient par tradition prolétario-familiale
à la Grande Famille de Gauche. Juste qu'il a du mal avec les nouveaux arrivants de
la diversité enrichissante. Marcel, lui, il sait pas trop mais, comme tous les manards
fauchemanes, il exècre tout ce qui apparaît, fut-ce vaguement, comme un tant soit peu
friqué. Il lui sembla logique, en conséquence, de bouter hors de l'Elysée le Président
des Riches. Comme quoi, les slogans de la Gauche, même les plus niais, font mouche
presqu'à tout les coups. C'est une question d'auditoire, avec ce genre d'abrutis pas
la peine d'aller faire dans l'intellectualisme, plus c'est con, mieux ça passe.
Or donc, point n'ai-je manqué de m'enquérir, auprès de mes deux pochetrons, de leur
sentiment au regard du spectacle offert par la Bastille au soir du 6 Mai 2012.
J'ai pas été déçu! La vache! Carrément détesté, ils ont!
Bon évidemment sur le coup, leur compréhension du phénomène demeurait un peu
floue vu, à la fois, l'arrosage conséquent qu'ils consacrèrent à la défaite du métèque
abhorré et leur ignorance quasi-totale en matière de vexillologie exotique.
Toutefois, le caractère particulièrement " jeune" du groupe bigarré monté, ce soir-là,
à l'assaut du Génie, joint à l'ostentation joyeuse, en ce lieu chargé d'histoire et de
symbole, des couleurs algériennes, bien connues des amateurs éclairés de football
et des résidants des quartier populaires, ternirent, d'un brin de perplexité, l'allégresse
citoyenne des deux ricardophiles.
Dès le lendemain, un fois le phénomène convenablement appréhendé, ces messieurs
marronaient sec et vilipendaient véhémentement l'appropriation d'un succès bien
de chez nous par des éléments francifuges.
Aussi, quand je leur fis toucher du doigt leur écrasante responsabilité dans cet état
de fait, je les plongeai soudain dans un abîme d'incompréhension légèrement
empreinte d'hostilité. Ce genre de connerie se révèle plus dur à avaler qu'une anisette
dûment rafraîchie. Nous nous quittâmes vaguement en froid et sans même trinquer à la
santé de Flamby 1er. Un coup de pot, ça pouvait quand même se finir en biture.
Mais je vous fous mon billet qu'aux législatives ces deux patates se débrouilleront pour
nous faire gagner le socialo. Vive la France!
Voilà où nous en sommes. Sarko parti, peut être faudrait il dorénavant arrêter les
conneries et s'éviter le retour en force des socialos et satellites.
Quitte à passer enfin des accords avec le Front National!
Ceux qui gardent encore des doutes n'ont qu'à jeter, de temps en temps, un petit coup
d'oeil aux drapeaux de La Bastille.
Avec mes hommages napolitains.
Et merde pour qui ne me lira pas.
(1) Voir notamment Apéro-débat.