Faillites à l'horizon chez les touropérators!
Déja la Tunisie, pour leur bizness, ça chlingait sévère. L'Egypte, maintenant!
Catastrophe abjecte ! Putain mais où ça va s'arrrêter le bordel arabe, nom d'Allah?
Heureusement, encore, il reste le Maroc. Solide quand même le Maroc, non? Dites pas
le contraire, vous allez désespérer toute une profession avec des tas de chomeurs en
plus qu'on sent déja venir.
N'oublions pas qu'au Maroc ils ont un Roi. Ca change tout. Parcequ'en plus de Roi,
M. Mohamed, il porte également le titre envié de Commandant des Croyeurs (ou deur
des croyants, je ne sais plus). Autrement dit, il n'a qu'à l'ouvrir pour qu'obéissent
aussi sec, au doigt et à l'oeil, sans barguiner si peu que ce soit, tous les croyeurs du
pays et même ceux du dehors, ceux de chez nous, quoi, pour parler clairement. Ca fait
du monde. S'agissant de musulmans, ils ne s'amuseraient pas à déconner sur des
affaires aussi lourdes de conséquences pour leur avenir post mortem.
- "Commandant, on peut vous faire la révolution, siouplait?".
- "Aller coucher, zaloubri, tu bouges une oreille, tu vas en enfer, la mort de tes os!".
Pas trop de risques de ce côté là, donc. Mais ça ne compensera jamais. Pensez un peu,
l'Egypte! Un marché fabuleux! Tout le monde la faisait, un jour ou l'autre, sa petite
croisière sur le Nil. Avec visite à tout berzingue de sites incomparables du haut desquels
on se fait contempler par quarante-deux siècles (ben oui, Bonaparte ça commence à
faire un sacré bail).
Et puis, aussi, tout un tas de produits dérivés, papyrus plastifiés, Tout-en-Kamion made
in China, petits sarcophages sarkozyens, pyramides en boules à neige, sphynx de tous
formats, Néfertiti en faux bronze ou peinte à la main (plus chère mais ça jette), sex-toys
à tête de Râ ou à pubis d'Anubis, fac-similés de momies avec ou sans os, j'en oublie...
Un puits de pétrole sans fond, les mines d'or du Roi Salomon, mon salaud!
Tout ça ils foutent en l'air, les abrutis. Ils bouzillent allègrement. Sans voir le merdier
qu'ils nous préparent, ces enfoirés de révolutionnaires de mes deux.
Le tourisme? Une profession dores et déja sinistrée, c'est moi qui vous le dis!
Touropérator en ga-a-a-arde,
Touropérator, Touropérator,
Et songe bien, oui songe en prospectant,
Que ton taf se lézarde,
Que Pôle Emploi t'attend,
Touropérator, Popôle Emploi t'attend!
Alors, bien sûr, à côté d'une telle misère, vous avez tous les gogos habituels, media
en tête, qui se réjouissent comme des cons à brailler révolution, démocratie, libération
des peuples opprimés, victoire des faibles unis contre l'arrogance des puissants
corrompus. Poil au cul. Vous les lâcheriez juste un peu ils seraient foutus de vous
beugler l'Internationale. Debout les damnés de la terre! Du passé faisons table rase!
Table rase de quoi? Du pognon des touristes, bordel!
Et de la chouette prospérité de ceux qui en vivaient. Même là bas, dis!
Bon. Et puis surtout, nous sommes confrontés à une belle foirade, vous pouvez me
faire confiance.
En Tunisie, encore, ça ne se voit pas trop. On le préssent, bien sûr, mais flou, pas
vraiment consistant, suspendu dans la poussière du bled comme un spectre éthéré,
certain et incertain à la fois. La présence obsédante d'une absence, comme disait le
jules à la Simone.
En revanche, chez les Egyptiens, pas d'ambiguïté. Ils sont là et bien là les Moslems-
Brothers. En plein dans le ventre de l'émeute, à gonfler le prolo à bloc pour qu'il fonce
dans le brouillard lacrymogène, cogne dans le tas et foute une panique irréversible.
On l'a bien vu Vendredi dernier. La manif du Caire qui bouillonnait comme la marmite
de Lucifer, d'un coup, à l'appel du Muezzin, elle s'est transformée en marée de culs en
l'air. Chez le musulman fana, faire la révolution n'empêche pas de musulmer quand le
Ranco l'exige. Au contraire, c'est comme la pause pipi, ça soulage et ça fait repartir
bien léger et encore plus motivé.
Si ces gens là font main basse sur l'Egypte, ce qui semble en train de se produire,
inutile de dire le patacaisse susceptible d'en découler. Une calamité à l'échelle
mondiale avec des conséquences incalculables à commencer par le risque de
contagion à l'ensemble du monde arabe, l'encerclement d'Israël et la reprise d'un
terrorisme solidement entretenu. La guerre, la misère et la désolation.
Joli programme.
Par conséquent, sachant qu'entre deux maux il convient de choisir le moindre, on
pourrait croire les grands Occidentaux portés à soutenir vigoureusement Moubarak.
Ce dernier, en effet, n'a jamais manqué de constituer un rempart efficace contre les
Frères Musulmans. Charmants frangins, qui, ne l'oublions pas, zigouillèrent
jadis son prédécesseur Sadate. A la dynamite et sous ses yeux!
Même si ça date, (oui, bon...) il s'en souvient bien, le vieux Raïs. Et si l'actuel régime
égyptien manque un peu aux règles de la démocratie comme on l'aime chez nous,
c'est peut être mieux, tout de même, que la Charia écrasante des Barbus qui serait
déja en vigueur dans le cas contraire.
Alors, qu'en pensez vous, les Amerloques, les Rosbifs, les Chleus, les Franchouilles, ils
font quoi? Ils viennent à la rescousse?
Ben non, bien sûr. Tout ce beau monde joue les pucelles effarouchées.
A commencer par Obama, évidemment, qui menace carrément de couper les vivres
s'il s'obstine à mater la révolte, Moubarak. Il faut donc qu'il remette en service les
communications, à commencer par Internet. Et qu'il arrête d'embêter les émeutiers.
Bon, très bien, pas de problème mais à ce compte là, autant mettre tout de suite la clé
sous la porte et les Islamistes au pouvoir. Je ressasse peut être mais Louis XVI aussi,
avait refusé d'employer la force. On sait où ça l'a mené.
Quant aux autres, Cameron, Merkel, Sarkozy, ils" exhortent Moubarak à éviter à tout prix
la violence". A tout prix! En d'autres termes, il fait la valise en vitesse et il se casse.
Comme Ben Ali, tiens, c'est pas dur!
D'ailleurs, on n'a pas su vraiment comment ça s'était passé, pour le Ben Ali en question.
D'aucuns prétendraient que son départ vachement précipité serait lié à la pression
des amerloques. Hillary (comme un bossu, ça faisait longtemps) aurait pratiquement
donné le coup de pied au cul de départ.
A se demander quand même si l'amour quasi-familial qu'entretient Obama vis à vis
des musulmans n'influerait pas quelque peu sur la politique étasunienne, ces temps-ci.
Si l'on y ajoute les principes droits de l'hommistes de notre gentil Prix Nobel de la Paix
décerné d'avance, on se dit qu'il va nous faire bien du dégat, le Barack-Hussein. Il n'a
pas fini de nous foutre dedans, pire que ce con de Carter en son temps.
Et comme c'est le patron, nous suivrons tous comme un seul homme.
Je vous l'avais dit, dans le temps, que nous regretterions Deubeulyou Bush, un jour
ou l'autre. Désormais, j'ai bien peur que ce jour ne soit plus très loin.
Espérons que je me goure.
Bonsoir tout le monde et merde pour qui ne me lira pas.