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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 18:30

 

Ca ne peut pas tout le temps rigoler.

Moi, bien paisible, je me dirigeais vers le fond du car (je préfère, surtout en ce moment)

quand, manque de pot, je me suis senti tiré par les basques de ma vareuse. D'un coup

d'oeil sur ma gauche, j'ai mesuré la cagade qui me tombait sur la gueule. L'ami Sanzel,

Blaise de son prénom, m'invitait gentiment à prendre place à ses côtés. L'enfoiré!

Je n'ai rien de spécial contre ce mec mais la perspective de me taper trois heures de

route en sa compagnie, très peu pour moi, nom de dieu! Sauf que là, pas moyen d'y

échapper.

Le piège venait de se refermer sur le Nouratin piteux et confus.

Faut quand même que je vous l'explique en deux mots, le Blaise. Quatre-vingt-sept

balais aux prunes et toujours ingambe. Il court! Bon, pas exactement aussi vite que

Christophe Lemaitre. mais quand même, il trottine quoi et puis il danse, aussi, le vieux

schnock, un truc de ouf!  Mais surtout, oui surtout, il parle, il se raconte, il débite toujours

les mêmes histoires.  Les aventures de Blaise Sanzel!  Ca lui plaît que voulez vous,

à ce brave homme et moi, en plus, il m'aime bien. Alors j'y ai droit à tous les coups.

Quel con, aussi! D'habitude les congrès et autres bordilleries du même style, je n'y

mets jamais les pieds. Là, je ne sais pas trop... enfin si, j'avais vu le menu, la grande

classe et, du coup, une petite vadrouille gastronomique, ma fois, par les temps qui

courent ça risque de ne pas se représenter de longtemps. Alors j'ai cédé.

Et  voilà que je vais me taper le retour avec Sanzel, putain, la punition!

Sans compter que, tout à l'arrière, j'avais repéré deux nanas dont la compagnie eût

enjolivé mon voyage, rien qu'à les mater.

Niqué! Pour moi le spectacle son et lumières ce sera le vieux Blaise sur deux-cent-

cinquante bornes et sans trève ni repos. Ces mecs là ça ne dort jamais. En plus, ça

prend ses précautions avant de partir.

Alors, vous allez vous dire, "regardez moi ce saligaud d'égoïste de Nouratin qui renâcle

à faire la conversation à un pauvre vieux, lequel ne demande qu'un peu de compagnie

et de sollicitude".

La conversation? Quelle conversation? Sanzel il parle. Il ne converse pas, Sanzel.

Ce que vous pouvez lui répliquer il n'en a rigoureusement rien à cirer, le gus, il s'en

torche. C'est ce qu'il dit, lui, qui l'intéresse et vous n'avez pas intérêt à l'ouvrir, il vous

la fait refermer illico-prestissimo. Il coupe, le vieux birbe, sans état d'âme, vous êtes

là pour l'écouter, quoi, merde, et rien d'autre, point final.

 

Histoire de se mettre en jambes, il m'a attaqué de suite sur les conférenciers

d'aujourd'hui qui baragouinent franchouille comme des bestiaux texans.  Des

intervenants de ce calibre, avec les honoraires qu'ils prennent, sans parler du

défraiement, même pas foutus d'aligner trois mots sans vous en coller deux en

anglais! Du coup on capte un beignet et ces salopards peuvent raconter n'importe

quelle calembredaine sans risquer la contradiction. Une escroquerie, quoi, un pur

scandale.

Et hop, ni vu ni connu, ça lui fait la transition avec 1957, quand c'était lui qui tenait le

crachoir dans je ne sais trop quelle organisation plus ou moins disparue avec la

Quatrième République. A partir de ce moment là, le processus s'enclenche et nul ne

peut plus rien arrêter. On dirait Cancellara quand il met tout à droite et qu'il part

seul sans s'occuper de ce qui se passe derrière. Irrésistible!


Vu le délai de route, tout allait y passer. A commencer par les sombres périodes de

la guerre au cours desquelles le jeune Blaise, résistant à la tentation de rejoindre la

Résistance, s'était consacré, dans le sillage de son oncle Etienne, Beurre-Oeufs-

Fromages, à l'approvisionnement alimentaire de ses infortunés compatriotes.

Enfin, pas vraiment les plus infortunés, faut dire.

L'apprentissage de la vie des affaires dans le cadre d'un marché vicieusement

qualifié de "noir" par des irresponsables mal-intentionnés, permit à notre héros

d'acquérir les bases nécessaires à la réalisation subséquente d'une grande carrière

de bienfaiteur, conséquemment rémunéré, de l'Humanité. L'Afrique-Noire constitua

en effet, le théâtre de ses activités d'après-guerre et lui offrit l'occcasion de mettre

à profit ses capacités à faire suer le boubou et fructifier le Franc-C.F.A.

En général, à ce stade de l'histoire, interviennent les allusions discrètes à

la vie sexuelle du colonial en pleine possession de ses moyens, dont l'essentiel

de l'existence consistait, selon lui, à se taper les femmes des copains émoussés

par l'excès de Whisky - salopes comme pas permis- ainsi que les petites noirpiotes

tout juste pubères qui faisaient office d'amuse-gueule. Et à partir de là, elles mettent

un terme à la discrétion, les allusions Sanzeliennes, ça devient carrément du

souvenir  précis, évocateur, émouvant et passible de vingt ans de réclusion criminelle.

Enfin, je veux dire si les choses se déroulaient  ici et maintenant, comme disait l'autre

salope. Parce qu'à l'époque, en Oubangui-Chari, n'est-ce pas...


L'avantage et l'inconvénient, en même temps, de ce type de monologue récurrent

c'est que vous précédez l'orateur. Forcément puisqu'ayant entendu la fable une

bonne douzaine de fois vous la savez encore mieux que lui, si ça se trouve.

Vous pouvez ainsi vérifier le bon déroulement du discours et veiller à l'absence de

variantes susceptibles d'induire un doute sur l'authenticité des évènements rapportés.

En revanche, ça finit un peu par lasser, à la longue, sauf qu'avec le vieux kroumir

en cause, vous avez intérêt à donner l'impression de suivre et pas de précéder ou,

pire, de vagabonder dans des rêveries parasites . Il vérifie, Pépère, il vous observe

du coin de l'oeil, histoire de s'assurer du caractère soutenu de votre attention.

En cas de doute, il vous balance des "n'est-ce pas" des "pas vrai" et des "tu crois

pas" qui nécessitent, a minima, de branler le chef d'un air entendu, un "oui" franc et

massif se révélant toutefois indispensable de temps en temps afin de varier un peu

les plaisirs. Sauf, bien sûr, quand l'interrogation appelle le "non", auquel cas mieux

vaut ne pas se gourer, sans quoi, soupçonneux mais opiniâtre, il recommence tout,

le Blaisou, impitoyablement!

 

Il a parfois tendance, allez savoir pourquoi, à sauter du coq à l'âne ( voire, selon le cas,

du cocu à l'anus). Cette fois-ci, à passer quasiment sans préavis de la manipulation

polissonne de l'Africaine fraîchement nubile à la campagne de la présidentielle.

Oui mais non! Pas celle d'aujourd'hui, de présidentielle, il s'en fout de celle-là. Que

voulez vous qu'il ait à en dire, Sanzel? Le présent, par définition, ça ne se raconte pas.

Le futur, à la rigueur, si vous êtes vous même candidat, mais le présent jamais. En

aucune façon.

Non, il m'a raconté celle de 81, de campagne, en long en large et en travers. Elle lui

a bien plu, celle-là. Il faut dire qu'il aimait bien Tonton. Ca lui rappelait les souvenirs

plaisants d'une gestion musclée des "évènements" d'Algérie. Et puis, attention, il

est de gauche, Blaise et pas d'aujourd'hui. Ca remonte à la libération, quand il a

senti venir la jolie brise de l'épuration et jugé opportun de se placer du côté du

manche. Sans oublier que la Gauche, c'est excellent pour les affaires. En tout cas,

Blaise, il n'a jamais eu à s'en plaindre. Surtout dans les colonies aux époques de

Vincent Oriol et de René Coty. Qu'est-ce que ça marchait bien de ce temps-là.

Voilà pourquoi, quand il a capté que c'était foutu pour Giscard, ses potes du R.P.R.

l'ayant affranchi du largage de l'Auvergnat, il a fait la campagne de Mitou. Avec

l'énergie que confère aux âmes pures la conviction sincère du militant et non

sans avoir,au préalable, effectué quelques rapides incursions  en Suisse histoire

de préserver l'avenir. Bien sûr, il ne collait pas les affiches, Sanzel, vous pensez.

Non, lui, il parlait. D'ailleurs à la réflexion je me demande bien comment il a pu

réussir son coup, le Mitterrand, avec un handicap pareil!

 

Bref, je vous fais grâce du reste mais ce type m'a cassé les burnes pendant tout le

voyage, soit près de quatre heures avec les embouteillages.

Il m'a laissé quasiment pour mort, sur le pavé, avec la chetron comme une pastèque

d'Europe Ecologie les Verts!

Même que j'ai eu du mal à retrouver ma bicyclette et que j'en ai chié comme un russe

pour regagner ma cagna.

En vérité, je vous le dis, la prochaine fois, sil y en a une, que je vais assister à une

merderie de congrès, tant pis, je loue une bagnole!

 

Bonne continuation.

Et merde pour qui ne me lira pas (dont Blaise, évidemment).

 

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commentaires

+
Bonjour mon copain ! Si je peux me permettre, depuis deux jours le temps est merdique ! La pluie, un jour ça va...<br /> Bisous et bonne journée
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N
<br /> Coucou, Nettoue, t'en fais pas, c'est le printemps, ça va s'arranger. Gros bisous.<br /> <br /> <br />
J
très agréable ton article !<br /> <br /> <br /> <br /> @+
Répondre
N
<br /> <br /> Merci beaucoup.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
+
Bon week-end mon copain et si tu le rencontre embrasses Blaise de ma part !<br /> Gros bisous
Répondre
N
<br /> <br /> Bon week end à toi aussi, chère Nettoue. Je vais quand même essayer d'éviter Blaise,<br /> <br /> <br /> j'ai déja donné.<br /> <br /> <br /> Gros bisous.<br /> <br /> <br /> <br />
T
hihihihihahahahahohohohohoo!!!je tombe par terre<br /> comme une vulgaire purée de pommes de terre<br /> quand on veut faire le ringard dans le dernier colloque<br /> Faut pas s'étonner en fin de jeu d'en sortir en loque...<br /> <br /> bon bref..<br /> j'ai connu cela étant militaire, je suis descendu a St Raphaël avec un autre bidasse par le train..<br /> imagine en 1965 le trajet Paris St Raphaël....et il a commencé a me raconter sa vie, TOUTE sa vie...je suis descendu de ce putain de train plus crevé que le 40 km avec le sac a dos...<br /> Au retour il y eu un choix...avion ou train..<br /> l'avion un Bréguet deux ponts de l' guerre d'Algérie c'est tout juste si l'on ne voyait pas des bouts de scotch...comme le mec avait la trouille il choisit le train...<br /> et donc moi le tas de ferraille volant...et bien je vais t'avouer une chose..je n'ai peur de rien et bien cette fois j'ai eu la peur pour le siècle a venir...<br /> Aller c'est quand que tu retournes a un colloque avec euh....bon j'me sauve<br /> salut
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N
<br /> <br /> Sacré Géo, va, excellent. N'empêche que je te reçois cinq sur cinq, pour échapper à<br /> <br /> <br /> un casse-couilles je serais prêt à monter aussi dans un Bréguet deux ponts quitte à crever<br /> <br /> <br /> de trouille. Même aujourd'hui.<br /> <br /> <br /> Il n'y a pas grand chose de pire que ce genre de fâcheux.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
+
Le bonjour très amical à mon copain que j'embrasse<br /> Bonne semaine
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N
<br /> <br /> Merci Nettoue, je t'embrasse moi aussi.<br /> <br /> <br /> A bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />
A
Vive le vélo !!!
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N
<br /> <br /> Tout à fait, c'est la plus belle conquête de l'homme.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Sincères condoléances , Chouchou !!!!...c'est trop affreux une calamité pareille !!!....
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N
<br /> <br /> Merci, ma coucoune belle, c'était dur.<br /> <br /> <br /> Bon, en même temps, on s'en remet et puis, comme ça, pour une fois j'ai eu autre<br /> <br /> <br /> chose à écrire que de la politique. Ca tombait bien j'en ai un peu marre de toutes<br /> <br /> <br /> leurs simagrées déconnatoires à tous ces pignoufs.<br /> <br /> <br /> Grozibous.<br /> <br /> <br /> <br />
R
Objectivement, votre histoire est réellement marante et charmante : c'est vrai que les vieux c'est chiant. J'ai un jour raconté une histoire relative à un "petit vieux" et le sourie qui s'est formé<br /> au coin de sa charmante bouche m'a fait comprendre que tout est relatif.<br /> A part ça, le premier président de la IVème (que je n'ai ps connu) était V. Auriol;<br /> J'allais ajouter "Oriol, c'est la tuerie", mais une visite chez Wikipedia m'a évité la connerie.
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N
<br /> <br /> Attention, il y a vieux et vieux (je prêche pour ma paroisse) et celui là, même jeune,<br /> <br /> <br /> il devait déja être chiant.<br /> <br /> <br /> Merci et amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
P
L'ami Blaise me semble souffrir d'un défaut trop largement répandu, celui de parler et de ne pas savoir écouter, c'est assommant hélas !<br /> Ceci dit, aujourd'hui je n'ai pas rigolé, j'ai le moral dans les chaussettes, la vue des hordes mélanchonnesques et des textes évoquant cette manifestation me fait craindre un renouveau des armes<br /> "ouvrière et paysanne". Le score à deux chiffres que ce personnage va récolter me rappelle celui de Georges, celui qui faisait marrer tout le monde paraît-il, moi je ne l'ai jamais, mais jamais<br /> trouvé marrant.<br /> Amitiés.
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N
<br /> <br /> Je suis bien de votre avis, ces gens là n'ont rien de marrant. D'une manière ou d'une<br /> <br /> <br /> autre, ce sont eux qui nous ont entraîné depuis deux cents ans dans le gouffre qui nous engloûtit aujourd'hui.<br /> <br /> <br /> Mais bon, ne nous y trompons pas, le plus dangereux de tous, c'est Hollandouille.<br /> <br /> <br /> Comme quoi les apparences sont souvent trompeuses.<br /> <br /> <br /> Gardons le moral quand même.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
+
Voilà que vous parlez tous les deux, Pangloss et toi, toilette comme les nanas. ! Tu étais marin et tu ne veux pas de bagnole, alors le car, c'est logique, on rame déjà assez au quotidien pour que<br /> tu ne sois pas obliger d'aller à ton congrès en chaloupe ! Remarque que ça t'aurais peut-être éviter Noé, et tu aurais pu prendre tes sirènes en stop...Ah! mon copain, quand ça va pas ça va pas !<br /> Si tu me l'avais demandé je t'aurais accompagné, on se serait bien marré et on aurait pu chanter les "bateliers de la Volga" en coeur<br /> Gros bisous !
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N
<br /> <br /> La prochaine fois, promis. En attendant, je vais apprendre les bateliers de la vodka,<br /> <br /> <br /> ça gagnera du temps.<br /> <br /> <br /> Gros bisous.<br /> <br /> <br /> <br />
P
Non, je ne suis pas marin. Ma vareuse est une vareuse de terrien. Genre veste de chasse en velours comme on n'en fait plus.<br /> Voilà, tu sais tout aussi.<br /> Salut!
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N
<br /> <br /> Oui, je vois, c'est pas mal non plus.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
J
Avec tous les malheurs qui nous tombent dessus en ce moment et qui ne sont rien à côté de ceux qui nous attendent dans quelques mois, passer quatre heures en compagnie des charmantes hôtesses<br /> aurait été un peu de bonheur assuré. Quelle malchance !
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N
<br /> <br /> On n'y peut rien, quand ça veut pas rigoler...<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
P
Un congrès de quoi? En autocar, c'est pas la classe! Même pas biznesse!<br /> A nos âges, un congrès! Avec un Sanzel et des chouettes nanas?<br /> Je m'interroge.<br /> Toi aussi tu portes la vareuse?
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N
<br /> <br /> Ben quoi, qu'est-ce qu'ils ont nos âges? Demande à Sanzel, il te traitera de blanc-bec<br /> <br /> <br /> (pour rester poli). Sinon il s'agissait de l'évolution des règles prudentielles en<br /> <br /> <br /> matière de banque et d'assurance,( j'ai encore quelques activités) et le car<br /> <br /> <br /> c'était pour les types dépourvus de bagnoles. Les nanas c'étaient des hôtesses<br /> <br /> <br /> d'accueil.<br /> <br /> <br /> Voilà, tu sais tout. Ah, la vareuse, je suis marin moi, toi aussi?<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />