Dominique-nique-nique
Nique, nique tout le temps,
Par derrière, par devant;
Ce coup-ci c'est terminé
Il va pouvoir se brosser,
C'est lui qui s'est fait niquer!
Attention, les amis, gaffe à la présomption d'innocence, faut pas rigoler avec ça!
D'accord, ce serait Berlusconi, la présomption di non-sens on s'asseoirait dessus.
Mais là, pas question! C'est pas parcequ'un mec s'est littéralement échappé en
abandonnant derrière lui ses fringues et son portable. C'est pas parcequ'il s'est fait
gauler in absolutis extremis dans l'avion qui décollait pour Paris. C'est pas parcequ'il
croupit maintenant comme un clodo dans une cellule du fin fond d'Harlem . C'est pas,
enfin, parcequ'une petite larbine d'Hôtel l'accuse d'agression sexuelle, qu'il faut jeter
l'opprobre et l'anathème sur un homme de bien, désormais ex-futur Président de la
République Française Une et décidément imprévisible.
D'ailleurs, c'est Le Guen qui l'a dit : "oulalah, ça lui ressemble pas du tout,
à Dominique, c't'affaire!".
Ben voyons, évidemment, comme dirait Bourdin! Minou la Tringlette, même s'il a déja,
par le passé, senti le vent du boulet de canon à pendeloques (voir, par exemple
Toucher le Fonds. ), on sait bien qu'il n'irait pas se risquer à forcer une gonzesse.
Ou alors vraiment, faudrait un concours de circonstances...qu'il la trouve dans sa cagna
juste au moment où sort à poils de la salle de bains ...bourré de viagra.
Putain, qu'est-ce que je raconte, moi? Faites pas attention.
Cependant force est de constater que, sur ce coup-là, pour arriver à le tirer du merdier, il
vont avoir du boulot, les avocats du présumé innocent.
Parcequ'aux Etats Unis, les fous du cul, ça ne plaît pas du tout. Surtout à New-York.
Tolérance zéro, qu'ils disent, ils ont inventé la formule. Et, Directeur Général du FMI, ça
jouerait plutôt comme circonstance aggravante. Sans compter la nationalité qui ne plaide
pas en faveur...
Dans le cas qui nous occupe, l'expression "se trouver dans la nasse" prend toute sa
dimension dramatique.
Evidemment, comme dit Bernard Debré, il nous fait un peu honte, le Français patron
du F.M.I. Toutefois il faut bien reconnaître que nous l'avons échappée belle. Le mec,
jusqu'à hier soir, le corps électoral franchouille se montrait disposé à lui offrir la magis-
trature suprême sur un plateau d'argent massif. Malgré la Porsche tranquille, les costards
à 35000 dollars, les doutes relatifs à certaines vieilles affaires comme la MNEF et ELF,
les sordides histoires de cul plus ou moins étouffées et les incertitudes sur la capacité
du bonhomme à concilier socialisme et intérêt bien compris de l'Etat. Rien à faire, le
type tenait la corde et devait la garder jusqu'au 6 Mai de l'an prochain, date promise
à symboliser la seconde résurrection du sacro-saint Front Populaire.
Alors quand on vient de subir le cirque du trentième anniversaire de l'assomption du
Bienheureux Mitterrand et du bordel de la Bastille, on se félicite de voir s'éloigner la
probabilité d'un ressucée (excusez le terme, dans les circonstances).
Et puis, vous imaginez, vous, un président élyséen qui se mettrait tout à coup, sans
crier gare, à tirer sur tout ce qui bouge comme un bonobo en rut?
Vous ne voyez pas, s'il venait à entrer en transe dans un dîner avec la Reine d'Angleterre
et Angela Merkel? Comment dites vous? Là y a pas de danger! Pardonnez moi, en effet,
je n'ai pas choisi le bon exemple. M'enfin c'est l'idée, vous me comprenez à demi-mot.
Alors, aussi, je le reconnais bien volontiers, des queutards à la tête de la République,
nous en avons vu défiler pas mal. Sans aller chercher Félix Faure, qui date un peu, je
vous ferai observer que le Saint François Mitterrand, dans ce domaine là, il ne laissait
pas sa place aux copains. Lui, au surplus, il nous faisait payer les dégats collatéraux!
Souvenez vous de Margarine -comme dit Grauburle- sa fille adorée qui a coûté la peau
du cul au contribuable.
Seulement, ces gens là savaient se tenir. Jamais on n'aurait vu ce pauvre Monsieur
Chirac, du temps où il fonctionnait à la perfection, caramboler une nana sans lui offrir
une juste et préalable indemnité. Jamais. Et, dans le monde, il se limitait à baratiner,
certes de façon un peu voyante, comme dirait Bernadette, mais toujours avec tact et
mesure. Sans jamais envoyer la main au delà des limites qu'impose la galanterie
française. Sauf exceptions rarissimes et dûment justifiées par l'intérêt national.
Je n'évoquerai même pas le cas de l'actuel titulaire du poste dont tout le monde
connaît le côté fleur bleue et l'absence totale d'aventures extra-conjugales. Y a bien
quelques noms qui circulent sous le manteau mais, à côté des exploits du tireur
d'élite du FMI, on dirait Oui-Oui à la maternelle.
Tout ça pour vous dire qu'un certain soulagement envahit aujourd'hui les esprits
réactionnaires. Un souci de moins. Rien n'est encore gagné mais, d'une certaine
façon, l'astéroïde géocroiseur vient de frôler la Terre sans la percuter.
C'est con pour les Moscovici, Le Guen et consorts qui se voyaient déja maroquiner
sévère sous les plafonds dorés des palais nationaux, mais, pour eux, il va falloir
recommencer à souquer ferme et tenter de rattraper le coup, dans la perspective,
encore fragile, d'une victoire de François Hollande.
Paceque c'est désormais ce dernier qui porte tout entières les espérances
présidentialistes de la Grande Famille de Gauche. Eh oui! L'eusses tu cru? L'héritier
présomptif de Tonton, celui qui va désormais faire la course en tête, c'est le bon petit
François, l'ex-époux de la Royal, le charcutier amaigri de la Mâchonville Corrézienne
(je me comprends). Le mec qui, dans sa vie, aura présidé aux destinées d'un parti en
capilotade et pas grand chose d'autre comme référence de chef d'état. Ca fait léger
mais, comme il dispose d'un bonne bouille de sympathique sacristain, faut pas
l'enterrer prématurément. Les instituteurs doivent bien l'aimer celui-là. Il reste tout de
même un danger sérieux que l'Elysée devienne le fromage de Hollande.
Remarquez, je dis ça mais après tout, leurs primaires à la mords moi le noeud, elles
peuvent parfaitement nous accoucher d'un autre monstre. La dernière fois, ils avaient bien
sélectionné la Ségolène. Peut être nous réservent ils encore une bonne surprise, cette
fois, ces cons! Qui, sait? Et s'ils reprenaient la même?
Décidément, aujourd'hui je fais un peu dans l'espoir fou. Cela m'arrive souvent en cas
de bonne surprise.
Je vous embrasse.
Et merde pour qui ne me lira pas.