Faut il vraiment s'en étonner? Le retour aux affaires ...oui, enfin...de la Pintade Ségo s'accompagne de toute une série de petites couillonnades qui ne présenteraient aucun intérêt si elles ne mettaient en évidence la catastrophe à laquelle nous échappâmes en Mai 2007. Interdiction du décolleté et des jupes au dessus du genou, interdiction de fumer dans la cour ou dans les jardins en la présence de Sa Majesté, interdiction de passer dans le couloir qui dessert la "popotte" aux heures où Sa Grandeur déjeune, interdiction de dormir dans "la cabane" du ministère, interdiction des bureaux individuels (à l'exception de Son Excellence) because faut "co-worker" vu que tout seul le Socialo n'en branle pas une (au figuré s'entend) et puis, aussi, on se lève tous au passage de Sa Béatitude, précédée d'un huissier..." à vos rangs fixe! gaffe, v'la la Pintade qui se pointe"...de plus en plus tordue, la mémère! Faut dire qu'elle n'en pouvait plus de ronger son frein en avalant des couleuvres (essayez donc, vous verrez). Les ors et les pompes des palais de la République lui manquaient à un point qu'une personne saine d'esprit ne saurait imaginer. Et les baraquements de la Région, à Poitiers, franchement en comparaison de l'Hôtel de Roquelaure y a pas photo! Vous imaginez, un peu, si elle avait pu entrer à l'Elysée en vainqueur et non à la remorque de son ex-concubin? On est passé à côté du désastre, je vous dis, Sarko et ses petits déconnages c'était que dalle...
Parfaitement d'accord sur ce point, voilà Yves Rognes qui en remet une couche: "Non mais sans blague, il nous sort, vous imaginez tout de même le cas de figure? Pourquoi elle se retrouve ministre, la cinglée, hein? Ben oui, grâce à la petite pute de la Rue du Cirque, parfaitement! Vous trouvez ça normal, vous, qu'on nomme les ministres en fonction de qui suce ou suce pas la zigoune du Président? Moi ça me paraît léger, comme argument et ça vous éclaire d'un jour nouveau la composition du gouvernement. Alors Najat, oui, on comprend facilement, Aurélie, à l'extrême rigueur, aussi mais faut s'accrocher quand même...seulement, pour les autres ça devient beaucoup plus compliqué, dites donc...vous imaginez Taubirat, pour comprendre le coup de quéquette qui se trouve à l'origine faut sûrement remonter très loin dans les brumes de l'Histoire, voire même de la pré-histoire, au temps de Cro-Magnon si ça se trouve, vous mesurez la profondeur du mystère? Hein que ça fout le vertige?"
-"C'est un point de vulve qui se défend, réplique Blaise Sanzel, cependant, avec leur parité à la con, chaque fois que vous engagez un ministre il faut la contrepartie féminine. Un peu comme en comptabilité, pas de débit sans crédit. Seulement du crédit, déjà qu'ils ne leur en reste guère... Bien sûr les choses iraient mieux si l'on évitait de mélanger affaires de l'Etat et histoires de cul. Autant demander à un âne de chanter La Traviata, tiens fume! Tant qu'on n'aura pas compris que les hommes et les femmes c'est juste fait pour copuler on n'avancera pas d'un poil de zobe. L'Eglise, elle, elle l'a bien capté, ça, résultat voilà deux mille ans qu'elle tient le choc...vous en voyez beaucoup des régimes politiques susceptibles d'en dire autant, vous? Répondez pas tous à la fois! Non, ça n'existe pas, il s'agit d'un cas unique depuis la fin de l'antiquité, une réussite incontestée, fabuleuse...mais pas surnaturelle, que nenni, il suffit juste de mettre les gonzesses d'un côté et les mecs de l'autre. Tant qu'ils n'auront pas compris ça, nos démocrates de mes burnes, ils nageront dans la fiente et nous avec!"
On doit le reconnaître, il a raison, le vieux. Du coup, dans le bistrot ça s'est mis à brailler tout azimut, chacun tentant de placer la sienne au milieu d'un brouhaha digne des meilleures séances de la Chambre. Le féminisme étant au pilier de comptoir ce que la franchise est au candidat socialiste, les questions relatives à la parité, à l'égalité des sexes et autres simagrées post- soixante-huitardes du même tonneau déchaînent toujours des passions dont la puissance varie en fonction de l'état d'imprégnation des convives. L'intervention du camarade Blaise se situant aux alentours de la quinzième tournée, je vous laisse imaginer le bordel.
Au bout de dix grosses minutes, l'impérieuse nécessité de mouiller un peu la mèche afin d'éviter la surchauffe ramène un calme suffisant pour permettre à notre ami Umberto Cazzoficca (voir notamment On n'est jamais trop aidé.), éminent spécialiste, entre autres, des questions vaticanes et de passage par chez nous, de rebondir comme un cabri sur les déclarations du fossile Sanzel. Surtout qu'aujourd'hui même l'Eglise s'offre une nouvelle paire de saints ce qui apparaît infiniment moins banal que chez Pamela Anderson...oui, je sais... Alors il attaque en force, le Rital.
-" Vous savez, ce n'est pas pour rien que The Economist s'apprête à désigner Papa Francesco "manager de l'année". L'Eglise, on peut en penser ce qu'on veut mais ça reste l'Institution de référence, celle qui tient le flot contre vents et marées, celle qui, au bout de deux mille ans, reste capable de se remettre en question avec le dynamisme de la jeunesse. Regardez un peu le coup de pub qu'ils nous réalisent, là, avec la canonisation des Papes! Fallait y penser à un montage de ce calibre, non, vous ne croyez pas? Parce que question couverture médiatique on ne trouverait pas l'équivalent et je ne vous parle pas des retombées à moyen et long terme. Un véritable trait de génie! Bon je reconnais aussi le côté déplaisant de l'affaire, l'affront à ce pauvre Paul VI qui se retrouve comme un con, coincé entre son prédécesseur et son successeur alors que pour lui même le processus de béatification est resté en rade. Il s'agit purement et simplement de discrimination homophobe, rien d'autre. Un mal aimé, Paul VI, soyez en certains. Pas parcequ'il trimballait une tronche à la Mister Bean, non, juste à cause de ses préférences pour les jolis garçons. Eût il grimpé la poufiasse comme les collègues qu'il se serait vu canonisé, lui aussi. Au lieu de ça il se retrouve entre deux saints, à l'espagnole, en dépit de ses petits penchants...elle a encore du chemin à faire, l'Eglise, sur la voie du politiquement correct, croyez moi! Et en plus le dernier Pape Italien, merde, si l'on ne compte pas Jean-Paul Premier dit "Le Bref", celui qui subit un gros pépin juste après son intronisation. Ah, la politique et la justice, vous savez... Mais l'Eglise, elle n'en a rien à foutre de la justice, pour elle ce qui compte c'est le bizness et là on ne peut rien lui reprocher, surtout depuis l'arrivée de Papa Francesco, il n'émarge pas pour rien chez les Jésuites , celui-là, malin comme un bonobo, le mec...après, question moeurs je ne sais pas s'il tient la comparaison. Et puis, vous savez, à son âge..."
-"Comme tu dis, bouffi, conclut Jean Foupallour aux trois quarts bourré et, dans le fond, c'est plus normal pour un pape de se faire bombarder saint au Vatican, que pour un président socialo d'aller se faire cracher dessus au pied de la statue de Jaurès à Carmaux. Comme quoi la République, avant qu'elle arrive à la cheville des curetons y coulera encore beaucoup de flotte dans le Ricard. Les professionnels, on voit bien de quel côté ils se trouvent... vous me direz, Manolo il a bien trouvé le moyen d'aller se faire conspuer à Rome... quand même, les Cathos Franchouilles, ils ont beau dire mais ils ne pardonnent pas plus facilement que les gauchiards. Voilà pourquoi, sans doute, ils ont longtemps voté à gauche... en même temps, ça aussi, on dirait que ça va leur passer!"
En tout cas, on peut pas dire, on les aura bien arrosés, les nouveaux canonisés! Saint Jeannot et Saint Popaul priez bien pour nous tous, ce ne sera pas du luxe.
Bonne fin de Dimanche sanctifié, à votre bonne santé.
Et merde pour qui ne me lira pas.