Le choix d'un titre en rital pourra vous sembler saugrenu mais je m'empresse de
vous préciser deux points. D'abord, je m'en fous. Souhaiterais-je titrer en javanais ou
en joual, ce québécois moderne un peu dur mais si pittoresque, que je le ferais sans
hésiter, n'écoutant que mon bon plaisir et partant du principe que c'est encore moi qui
décide, nom de Dieu, comme le Président de la République Une et Invraisemblible!
Deuxio, je m'en fous. Je titre en florentin pour rendre hommage à l'Homme d'Etat qui
voulut bien présider à la naissance de mon petit blog Onefoutus, le 16 Novembre 2008,
j'ai nommé Silvio Berlusconi (voir ET C'EST PARTI! ).
Si vous avez le courage et l'envie d'aller voir, vous pourrez y trouver aussi bien l'ami Silvio,
en quelque sorte le parrain -jusque là rien d'exceptionnel- que la marraine. Et la marraine
c'est qui? Eh oui, lustucru, pas possible, tu me la sors bonne, ça pour une surprise,
Késako, merdalors, vaingu, peuchère, arhamdoumla, tabernacle et tout ce qui s'ensuit!
Ségolène! Ségo la Pintade! Bras-dessus bras-dessous avec le Cavaliere, à se pencher
tous deux, émus et attendris, sur le berceau nauséabond du blog réac de l'autre
ordure de Nouratin, dis, pas croyable!
Je titre en italien, certes, mais simultanément j'écris en charentaises, pas de jaloux!
Hommage soit rendu à ces deux là, si chers à mon coeur à des titres éminemment
distincts mais sans différence de degré sinon de nature.
Eh oui, deux ans! Deux ans et combien de mètres linéaires de conneries blanc sur noir!
Déja, rien que ça, blanc sur noir, vous réalisez où l'ignominie va se nicher? Ah, quand
je dis nauséabond, croyez moi, je sais de quoi je parle et je pèse mes mots au
trébuchet!
Un anniversaire, d'une manière ou d'une autre, doit faire l'objet d'une célébration
proportionnée à l'importance sociale de l'intéressé. Nous nous dispenserons, en
conséquence, de sortir le champagne et de déranger l'Orphéon Municipal. Quelques
lignes de calembredaines suffiront à marquer le coup, juste pour dire de préserver
la tradition avec tact et mesure, comme on dit dans les conventions médicales.
Exactement comme l'an dernier ( voir Un an déja! ) même si, par définition, un premier
anniversaire se caractérise par une originalité qui, déja, commence à faire défaut à son
successeur.
Et si vous ignoriez ce que parler pour ne rien dire veut dire, vous en voilà désormais
instruits.
Mais, après relecture de ce que j'écrivais laborieusement il y a un an, je constate que
les choses n'ont guère changé. Onefoutus demeure un mauvais blog, mal fagoté et
dépourvu du minimum d'attraît esthétique que tout gratte-web normalement constitué
se doit de conférer à son enfant virtuel. Là dessus, rien à ajouter, la messe est dite.
Et cela ne changera pas, en raison à la fois du snobisme minimaliste qui fait mon
charme discret et de mon incapacité flemmarde à fignoler la présentation.
En contrepartie, toutefois, quelques nouveaux lecteurs de haute-graisse et de
grande qualité, souvent blogueurs eux mêmes et généreux dans l'offerte de leur
talent, m'ont fait l'honneur de me rendre visite et d'y trouver, parfois, quelque plaisir.
Comment voulez vous ne pas continuer?
D'autant que mon oeuvre maîtresse, ce bouquin grandiose et fabuleux qui devrait un
jour ou l'autre me propulser au firmament de la littérature universelle, n'a toujours pas
pris une ligne et ne manquera probablement pas de m'accompagner en enfer.
Il repart donc pour un nouvel exercice, Onefoutus, avec l'entrain tout neuf que lui
confère l'attaque d'une troisième année au demeurant pas mal prometteuse.
Avec, déja, un nouveau gouvernement français si tellement révolutionnaire, comme
dit Lagarde qui se rend à Bercy tous les matins mais n'en meurt pas pour autant
(on s'amuse comme on peut). Avec, aussi, une nouvelle Chambre des Représentants
bien décidée à emmerder notre copain Barack-Hussein jusqu'à lui faire bouffer sa
sécu sans assaisonnement. Avec, enfin, le camarade Silvio susvisé qui va, encore
une fois si l'on en croit les commentateurs franchouilles, se prendre une gamelle
retentissante aux prochaines élections. Il s'en est déja tellement pris, des rateaux
électoraux virtuels, qu'on se demande ce qu'il fout encore au Palazzo Chigi.
( voir Régionales à l'italienne. ). La responsabilité n'en incombe pas, en tout cas, à
ces intello français si intelligents et si incomparablement supérieurs, acharnés à sa
perte pour cause de politiquement-incorrectitude aigüe et de droitisme aggravé.
Et puis nous verrons forcément débouler un tas de surprises, toutes plus désagréables
le unes que les autres, une palanquée de grotesqueries inattendues, une profusion de
cagades politico-sociétales et des corniauds défrayeurs de chroniques en veux-tu
en voilà.
Autant de raisons de penser que, si Dieu lui prète vie, Nouratin n'est pas près de
fermer son clavier.
Dans cet espoir qui me tient particulièrement à coeur,
Je vous prie d'agréer, Chers Amis, mes très humbles et très fraternelles salutations.
Et merde pour qui ne me lira pas.