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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 18:13

Je ne voudrais pas bêtement tomber dans le lieu commun, ni dans la sentimentalité, ni
encore moins dans la nostalgie mais force m'est de constater qu'Onefoutus vient
d'accomplir un tour complet de soleil. Au regard des temps géologiques, l'exploit apparaît négligeable mais pour un pauvre mortel de mon espèce c'est beaucoup, surtout que je ne
l'ai pas vue passer, cette première année.
La tradition veut que parvenu à une échéance aussi remarquable, on fasse un petit bilan.
Je vais y sacrifier tant sur la forme que sur le fond.

En ce qui concerne d'abord la forme, je pense avoir tout faux.
Trop écrit, Onefoutus se révèle de nature à dégoûter la plupart de nos contemporains.
Notamment les jeunes qui selon les avis convergents d'un certain nombre d'enseignants de
 ma connaissance, ne parviennent plus à se concentrer assez longtemps pour venir
à bout d'un texte de plus de trois lignes (je parle évidemment de la minorité privilégiée qui
maîtrise la lecture). Sans compter l'absence totale d'effort de présentation et le manque évident d'illustrations. L'offre d'articulets bruts de décoffrage, apparaît comme un non sens
commercial. Demandez donc un peu à Séguéla vous verrez. D'ailleurs, c'est bien connu,
Nouratin n'a pas et n'aura jamais de Rolex. C'est pour cette raison, sans doute, qu' il arrive toujours en retard.

Sur le fond, il faut bien reconnaître la vanité d'un projet visant à exposer un point de vue
personnel, mal éclairé et un peu en quinconce, sur la banalité des évènements quotidiens.
Tenter d'extraire d'une actualité fangeuse les perles de cocasserie porteuses
d'enseignements de fond sur les tribulations grotesques de nos contemporains
les plus en vue, exige des qualités peu communes.
Bien prétentieux celui qui s'y colle et bien malin celui qui y parvient.
En outre, est il bien raisonnable de chercher à faire sourire en évoquant l'évolution catastrophique de nos sociétés d'Europe occidentale au premier rang desquelles
la Française Une et Imputrescible et le sort funeste qui en découlera pour nos
malheureux descendants?
J'en doute fort et c'est pourquoi je qualifie solennellement Onefoutus de mauvais blog
et de produit sans avenir. Juste avec, désormais, un petit passé.

Celà dit, je m'en fous, je continue. D'abord pour les quelques uns qui m'ont fait l'honneur
et, peut être l'amitié -qui sait- de me lire et puis, aussi, pour moi, parceque je n'ai jamais abandonné le navire même lorsqu'il ne manoeuvrait plus. Ne vous faites pas de bile, je me comprends.
La seule chose qui pourrait remettre cet engagement en question serait la mise
en chantier de mon grand-oeuvre, le Livre qui attend depuis quarante ans que je me
décide à l'écrire. Vous voyez bien que ce n'est pas pour demain. 

Alors on va continuer. Tout m'y encourage, du reste, l'ineffable Ségolène, décidément
en pleine forme cet automne, qui est allée mettre le souk dans le grand raout de son
ex-pote Peillon. Un truc fabuleux, encore plus drôle que les déconnages de l'an passé 
(cf.Ces dames au salon! Little big bang ) quand Tartine et Ségo. s'étripaient dans
la joie
et la bonne humeur socialistes.

Me confortent également dans la nécessité de poursuivre, les exploit superbes des  petits marseillais supporteurs de l'équipe d'Algérie. N'est il pas touchant de voir ces délicieux
jeunes gens, 
élevés (je veux dire engraissés) au moyen de nos bonnes allocations
familiales, aller foutre le feu au pointu de Maître Barbentane dans le vieux port, aux fins de venger l'honneur bafoué de l'équipe algérienne de football, vaincue aux pied des pyramides.
Et je ne vous parle même pas du coup de la distribution manquée de pognon devant
l'Ecole Militaire qui n'avait pas vu pareil bordel depuis le Général Boulanger.
De toute façon, de nos jours, le mécontentement des petits jeunes, si infime soit il , se
traduit toujours par une démolition en règle des équipements publics et des biens de
braves gens qui n'en peuvent mais.
Que sera-ce le jour où ils seront vraiment fâchés!

Donc je vais repartir joyeusement pour ma seconde année. Je ne dis pas la deuxième par
pure superstition.
Et merde pour qui ne me lira pas 




 

   

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