Je serai bref. Pas le temps, en ce moment, de lambiner devant le clavier à chercher
des formules percutantes, des astuces subtiles , des calembours vaseux et des
raisonnements alambiqués.
J'irai donc à l'essentiel.
Voilà pratiquement six mois -au bas mot- qu'on nous bassine avec l'élection
présidentielle et surtout, il faut bien le dire, avec le camarade François Hollande
qui n'a cessé, depuis les pantalonnades-primaires-socialistes, d'occuper le devant
de la scène avec la bienveillante complicité des media.
Les thuriféraires de l'information à la franchouille s'activent, depuis beaucoup plus tôt,
d'ailleurs, à nous expliquer qu'il nous faut un socialo comme président de la Répupu.
Ils nous ont longtemps seriné, en large, en travers et en biais, qu'il convenait de voter
Minou la Tringlette - le meilleur de tous- jusqu'à ce que l'individu en cause se pète la
frite sur la moquette enfoutrée du Sofitel-Mahattan.
Quelques temps dépités, confus et désorientés, nos braves pisse-copie se sont
rabattus sur Mimolette avant même que celui-ci ne prenne le dessus sur la grosse
mémaire de Lille.
Ils l'ont fait gagner, Hollandouille, car le socialiste bien pieux, celui qui s'en va le
front haut et le coeur plein d'allégresse voter pour choisir le candidat de la
Sainte-Gauche-tout-entière-réunie, s'informe comme il faut et là où il convient.
Libératon, France-Inter-minable et le Nouvel-Obscénateur n'ont donc pas
manqué de lui injecter, à doses hippopathiques, la bonne parole Hollandophore.
Succès assuré.
Et, ce faisant, ces faisans nous collaient du Couille-Molle pour cinq ans minimum à
l'Elysée.
Bien sûr, il plaît vraiment aux franchouilles, l'ancien petit ami de Ségo la Pintade.
Il a l'air bien placide et pas trop muzo - en dépit d'une ancienne proximité communiste
assorti d'une diversophilie à toute épreuve- et son regard un peu bovin rassure. On
sent le mec pas méchant pour deux sous, le brave zigue un peu dépassé par les
évènements qui se retouve là par hasard et avec l'impression de se glisser
dans des pantoufles trois pointures au dessus.
Ca s'entend bien dans ses discours. Il surjoue, balance des effets mal calculés, glapit,
gigote, vocifère, s'enroue, roule des yeux furibards, brandit l'index, branle le chef, puis
vitupère l'ennemi avec d'amples mouvements de bras et l'air emprunté du bedeau qui
nettoie le bac à cierges. Bref, un mauvais comédien à contre-emploi.
Nonobstant, ça plaît. Ca change de l'autre, le président-des-riches, le client du Fouquet's,
le roi des KADOFISKO!
Et nous voilà donc partis pour porter Couille-Molle sur les fonts baptismaux de la
consécration suprême. Mimolette Premier, Roi de France! Avec ça, on est tranquille
le citoyen peut s'endormir sur ses deux portugaises!
Mes bien chers frères, c'est le dernier Dimanche de l'Avant (premier tour).
Perso, je pense que les carottes sont cuites. Les deux vrais candidats vont se tenir
dans un mouchoir aux alentours des 27/28% avec, sur leurs arrières, le couple Méluche/
Marine dans les 15% plus ou moins bien tassés. Le clown Bayrou, le candidat profes-
sionnel, finira loin derrière et les figurants imposés pourront retourner au clapier dont
jamais ils n'auraient dû sortir.
Après cela nous assisterons à la vraie empoignade des patrons.
Sarko se mettra le challenger dans la poche, tellement ce dernier ne fait pas le poids.
L'écart se resserrera donc un peu mais le socialo l'emportera malgré tout, avec la
courte majorité qui caractérise ce type de scrutin.
Après, il ne nous restera plus qu'à espérer une saine réaction aux législatives mais,
tout à fait entre nous, j'ai du mal à écrire ça sans rigoler.
Que ceux qui peuvent s'échapper ou planquer les meubles le fassent, l'heure n'est plus
à la plaisanterie, les grands liquidateurs s'apprêtent à remonter à l'assaut de notre
économie. Dans l'état où celle-ci se trouve, elle n'opposera pas grande résistance.
Le seul plaisir qui nous restera, en contemplant cette vaste entreprise de démolition,
consistera en un spectacle grotesque de socialos aux abois, aux prises avec les
difficultés insurmontables qu'ils se seront créées et contraints de nous imposer en
catastrophe les mesures les plus opposées à leur programme électoral.
Nous les verrons bien sûr, dans les années qui suivront, perdre systématiquement
toutes les élections intermédiaires et puis retourner, enfin, à l'opposition d'où ils
pourront recommencer leur travail de sape. Cependant nous déplorerons, surtout,
un pays déja dramatiquement sinistré, précipité au plus profond du gouffre insondable
de la dégringolade récessive.
Et nous paierons très cher les petites fantaisies qui nous auront conduits à confier,
en pleine tempête, notre fier Titanic au capitaine de pédalo si cher à son camarade
Méluche, lequel appellera toutefois à voter pour lui.
C'est la démocratie, que voulez vous, personne n'y peut rien!
Achetez vous donc un petit stock de mouchoirs en papier, tant que vous en avez
encore les moyens.
Allez, la messe est dite, ite missa est, comme on causait au bon vieux temps!
Soignez vous bien et, ainsi qu'on le propose à Marseille, conservez vous!
Personne ne le fera à votre place.
Et merde pour qui ne me lira pas.