Bon, allez, si on faisait un peu les comptes.
Alors, la Tunisie, ça y est, la Libye aussi, l'Egypte, ma foi, ça paraît plus qu'en en
bonne voie et, pour ce qui concerne le Maroc, la cause se révèle désormais
parfaitement entendue.
Voilà! Le Maghreb Islamique, comme dit Al Qaïda, devient réalité. Les printemps
Arabes portent désormais leur somptueuse récolte dans tout le Nord de L'Afrique.
Manquent encore deux gros morceaux, l'Algérie et, bien sûr, la France mais Allah
est Grand et le temps apparaît comme son meilleur allié. Un peu de patience, on va
y arriver.
Oui, j'entends bien, la France ne se situe pas géographiquement en Afrique du Nord
mais tant de liens nous y rattachent!
Depuis 1830 et l'abjecte colonisation qu'il convient de condamner avec la dernière
énergie, politiquement correct exige, nous n'avons pas cessé d'entretenir vis à vis
de la rive opposée de la Méditerranée, une sorte de communauté, pas très saine,
évidemment, mais bien réelle et pleine de vie. Un peu comme si un pont immense
joignait virtuellement les deux bords. Plutôt à sens unique, il est vrai, le pont, depuis
quelques décennies. Cependant nous nous trouvons bel et bien reliés. Et solidement.
Pour le pire, certes, un peu comme la bête de somme au char pesant qu'elle s'épuise
à tirer, mais proprement embossés sur des amarres rendues indéfectibles par le
temps, toujours lui, le serviteur zélé d'Allah. Ahramdumla!
Bien sûr, pour l'Algérie, les choses ne manqueront pas de se révéler ardues.
N'oublions pas le coup du FIS (Front Islamique du Salut) dont la victoire aux élections,
en 1991, fut délicatement escamotée par l'armée qui siffla, avec une remarquable
promptitude, la fin de la récréation. Instruits par l'expérience, les Algériens main-
tiennent depuis lors une barrière dictatoriale que les musulmans fanatiques semblent
avoir du mal à franchir.
Bien que désormais encerclé, le pouvoir d'Alger tiendra vraisemblablement encore
quelques temps, donc, avant de passer la main aux barbapoux encoranés.
La France constitue un cas tout à fait différent.
Notre religion républicaine, à nous Franchouilles, repose sur un certain nombre de
dogmes intangibles, tous plus cons, bien sûr, les uns que les autres mais gravés si
profondément dans le marbre de nos convictions que rien ni personne ne saurait
les remettre en cause sans risquer l'excommunication laïque. La pire de toutes.
Au premier rang des dogmes en question, trône celui de l'infaillibilité totale et
absolue qui caractérise l'expression de la "Volonté Générale".
Cette denrée là, c'est un peu notre Pape à nous, si vous voulez. Sauf qu'on ne sait
pas trop de quoi, précisément, il s'agit. Nombre de philosophes et de juristes on pu
gloser à l'infini sur la question, sans vraiment parvenir à la clarifier un tant soit peu.
Toutefois, comme tous les concepts fulligineux qui suintent des Evangiles selon
Saint Rousseau, sa mise en oeuvre par la République ne souffre pas la moindre
espèce de discussion.
Or, on s'aperçoit à l'usage que l'expression de cette "Volonté Générale" apparaît
toujours comme celle des groupes qui dominent intellectuellement la société à un
moment donné. Aujourd'hui, c'est la Bien-Pensance, demain ce sera le Fanatisme
Musulman. Forcément. Tôt ou tard, mais sans aucun doute possible.
Seulement, notre différence en la matière avec nos petits potes d'Algérie,
tient à ce que, la "Volonté Générale" une fois exprimée, pas question d'envoyer
l'Armée pour lui faire rentrer ses conneries dans la gorge. C'est, en quelque sorte,
comme si le Vatican s'avisait de lancer la Garde Suisse contre Benoît XVI.
Sacrilège inimaginable!
Par conséquent, le jour où les urnes auront jugé les Musulmificateurs dignes de
prendre les rênes du pouvoir il nous appartiendra de les leur laisser. Ad vitam
aeternam d'ailleurs, car dès leur installation sous les ors de la République,
la fameuse "Volonté Générale" sera définitivement et sans retour possible celle
d'Allah, que son nom soit sanctifié et que son règne arrive!
Au train à grande vitesse où vont les choses, je situe ce moment d'ici vingt à trente
ans (voir Minorités visibles : jackpot, 9 millions!) sauf si, entretemps, quelque
évènement nous conduisait à accélérer le mouvement. Je me réfère à ce qu'en disait
récemment l'Imam Mehrd, Recteur de la Mosquée en plein air de l'Avenue Lénine.
-"Le Prophète (que toutes les bénédictions d'Allah Akbar y lui tombent dessus comme
la pluie d'Automne qui fait rugir les oueds) il a dit : le musulman tout seul au milieu
des infidèles, y s'écrase mollement que personne y le voit. Les musulmans plusieurs,
au milieu des infidèles, y commencent à la ramener un peu comme quoi y sont là.
Mais les musulmans beaucoup, au milieu des infidèles y faut qu'y font la Charia, c'est
les ordres ça, y a pas la discussion, faut faire, nahdin bébek, faut y aller!"
Vu sous cet angle, en effet, les choses pourraient se précipiter. Parceque les
"musulmans beaucoup", on y est déja, je vois mal qui pourrait soutenir le contraire.
En somme, il suffirait d'une légère modification de nos lois électorales, un petit coup
de proportionnelle, par exemple, pour voir, comme au Maroc, arriver en tête de
gentils musulmans fanatiques mais modérés, soft comme ont soigneusement précisé
les media dans ce dernier cas. Pas question d'interdire l'alcool ou les mini-jupes.
Enfin pas tout de suite, quoi, histoire de laisser un temps d'adaptation.
Ce genre de scénario pourrait peut être bien se produire chez nous assez rapidement.
N'oublions pas, comme dit le Saint-Homme, que les "musulmans beaucoup" ont un
devoir sacré à se farcir. Et n'oublions pas non plus que lorsque ces braves gens
demandent quelque chose, la Bien-Pensance se fait une ardente obligation de la
leur accorder au plus vite.
Demain sera parfait, comme dit l'autre con!
Allez, profitez en bien, ça ne peut pas durer!
Et, comme dirait l'Imam Mehrd, Allahou Akbar convertissez vous dare-dare.
Et merde pour qui ne me lira pas.