D'accord ça nous a fait de jolis sujets bien croustillants à traiter.
Cependant, depuis le temps qu'elle dure leur espèce de campagne électorale à tiroirs (1)
il apparaît heureux et réconfortant que nous en apercevions le terme. Bien sûr, me direz
vous, il n'y a vraiment pas de quoi sauter au plafond, vu que nous nous farcissons depuis
un gros mois, en guise de chef de l'Etat, une sorte de gnome grotesque manifestement
incapable de tenir le rang et je ne parle même pas d'assumer la fonction.
Et les chose vont encore s'aggraver dès demain puisqu'à la couille molle exécutive va
se joindre le boxon législatif des traditionnels enseignants-députés à collier de barbe
et cervelle en guimauve prédigérée.
La France Nouvelle, celle du "Moi Président de la République je..."et du "changement
c'est maintenant", laborieusement constituée au fil du temps, va se ranger en ordre
de bataille. Pour commencer, cette France bizarre, sortie non seulement des
fantasmes utopisants d'une gauche toujours aussi à côté de la plaque mais encore
des urnes, copieusement remplies de bulletins roses par un électorat docile, s'en
prendra, dans un premier temps à nos portefeuilles et, dans un second, aux bases
déja vacillantes de notre décadente société.
Pour les mesures financières, pas de souci, la Chambre nouvellement élue se verra
réunie en session extraordinaire dès avant la fin du mois et, à partir de là les punitions
ne manqueront pas de nous pleuvoir sur la gueule comme mousson en Radjastan.
Pour le reste, cela prendra un peu plus de temps mais patience, nous ne perdrons rien
pour attendre, les mesures de dézingage civilisationnel arriveront bien assez vite,
Allahou akbar!
Toutefois, me direz vous, il reste encore une petite formalité dominicale à remplir
avant d'en arriver à la conclusion provisoirement définitive du processus électoral.
Certes, je n'en disconviens pas, nous allons encore revoter une dernière fois.
On ne rangera les urnes et les isoloirs que Lundi matin et ledit matériel demeurera
au placard jusqu'en 2014. Le reste de 2012 et l'année qui suivra se trouveront
donc consacrées à la mise en oeuvre des mesures à la con qui constitueront le
fameux "changement".
Le dernier acte, celui de ce Dimanche ne présentera guère d'intérêt car les
carottes apparaissent dores et déja cuites et les lauriers coupés.
Naturellement, la somptueuse semaine qui vient de s'écouler eût logiquement dû
servir à rectifier le tir. Nous avons vu Flamby dans ses pompes et dans ses oeuvres
se faire couvrir d'opprobre par les déconnages extravagants de sa gonzesse du
moment et de pipi par une Angela Merkel un peu agacée par la stupidité socialiste-
franchouille.
Il devrait réfléchir, l'électeur, au lieu de rigoler bêtement devant les crépages de
chignon concubinesques. L'affaire Rottweiler/Royal ressemble, certes, à un bon
gros vaudeville boulevardier, il ne s'en révèle pas moins symptomatique de l'erreur
de casting démocratique commise par une minorité-majoritaire de Franchouillards
le 6 Mai dernier.
C'est comme si l'on avait confié les clés de la Ferrari à Gaston La Gaffe.
Enfin, tout de même, ce type n'est pas le charcutier de Mâchonville, en possédât-il
l'allure et l'apparence. C'est le Président de la République, que diable!
Il se trouve déja suffisamment mouillé comme cela dans les petites combinaisons
des Socialos, sans que sa maîtresse aille s'en prendre à son ex, laquelle fait le
même métier que le sien mais avec un succès nettement plus mitigé.
-Admirez la phrase, on dirait presque du Robbe-Grillet-.
L'exposition ridicule autant qu'affligeante de l'attaque, en place publique, au cours
d'une élection de première importance et devant le monde entier mi-médusé,
mi- goguenard, laisse piteusement augurer de la suite des évènements, force est
de le constater, y a pas de bon dieu!
Mais, pire encore, aller se mettre grossièrement à dos la mère Kel en fomentant
la révolte des faillitaires tout en fellationnant ostensiblement l'opposition Sociale-
Démocrate teutone, là ça devient carrément de l'imbécilité politique. Elle ne le lui
a pas envoyé dire, la grosse Angela. Ce genre de couillonnade nous coûtera cher.
Culbuto 1er fout en l'air tout le boulot réalisé par Sarkozy pour rester dans les roues,
comme on dit chez les cyclistes. Dans ces cas là, on se fait purement et simplement
lâcher et on ne revient plus. Les marchés, notamment, en tireront les conséquences
Mais le Franchouille s'en délecte vu qu'Hollandouille a officiellement pour mission
de prendre systématiquement le contre-pied de son prédécesseur.
Il votera donc pour un candidat socialiste, le Franchouille et la messe collectiviste
sera dite.
Reste à essayer maintenant de tirer le meilleur parti possible d'une situation
certes catastrophique mais qui n'exclut pas, pour autant réalisme et lucidité.
Les Socialos disposeront certainement d'une majorité à eux tout seuls. Si triste que
cela puisse paraître, les voilà désormais pleinement responsables de toutes les
âneries qu'ils ne manqueront pas de commettre. Ca va leur faire lourd.
Parallèlement, sa pesante défaite mettra en mauvaise posture une UMP qui ne tenait
debout que par l'ex-Président de la République.
L'heure semble donc venue de nous débarrasser des centro-humanitaristes et
autres crypto-radicaux-socialistes, supplétifs patentés de la gauche dictatoriale.
C'est le moment ou jamais de créer un mouvement qui puisse enfin permettre la
grande alliance des Droites. Il serait temps, n'est-ce pas, que le fonds de commerce
des Le Pen, devienne un peu autre chose qu'une machine à faire gagner la Gauche.
C'est, d'une certaine façon, ce que me disait hier matin Maître Trentasseur,
-"voyez vous, cher ami, la Droite Républicaine aux abois s'apprête à faire mésalliance.
Le peuple ne le lui pardonnera pas!"
Un sacré bonhomme, Jean Trentasseur, une pointure du socialisme local. Il fut député,
même, à l'époque où Mitterrand et ses sbires avaient rétabli le scrutin de liste
proportionnel dont la Quatriéme République démontra, jadis, de la manière la plus
éclatante, l'exceptionnelle nocivité.
Jolie période ou nous vîmes débouler tout un ramassis d'inconnus soudain extirpés
d'un anonymat parfaitement idoine, en général, à leur personnalité profonde et dans
lequel ils retombèrent aussi sec dès que la Droite eût remis les pendules à l'heure.
Donc, le raisonnement de Maître Trentasseur, en parfaite adéquation avec la pensée
Grand-Orientale, consiste en une sorte d'incantation visant à anathémiser d'autorité
tout ce qui se rapprocherait un tant soit peu du diable brunâtre. Il y croit, le cher Maître.
En tout cas il fait bien semblant.
Alors, comme ça, pour déconner, je lui ai sorti le raisonnement qu'on commence à voir
poindre chez les moins couillons de nos politicards UMP.
"Mais finalement, Maître, les communistes, leurs cent millions de morts, leurs goulags
et leurs crimes contre l'humanité ça serait-y pas un poil pire que la Droite Française,
des fois?"
La putain de sa mère qui l'a chié, comme on disait vulgairement à Bab el Oued,
qu'est-ce que j'avait pas dit là, ma doué bénique! J'ai cru qu'il allait me faire l'infarctus,
le bavard, en pleine rue et sans même un défibrillateur providentiel à proximité
immédiate. Comme si je lui avais enfoncé un fer rouge dans le trou de balle, dites
donc, le socialo! Une bonne minute d'apnée avant de pouvoir en décoincer une.
Immobile sous la rudesse abrupte du choc, son âme abattue faillit bien céder au
coup qui manqua de le tuer.
Oui, vraiment un Homme de Gauche, Jean Trentasseur, y a pas à dire.
-" Vous perdez les pédales, qu'il m'a enfin sorti, vous mettez sur le même plan le
parti des Résistants et celui des collabos?"
-"Eh oui, lui répondis-je, surtout que nous sommes en 1944 et qu'il va falloir un peu
penser à épurer. Sans oublier, bien sûr, de tondre gentiment quelques nanas,
histoire de rigoler un coup".
Voilà comment on se met à dos cette sorte de personnage. Ma réputation
va prendre une sacrée pastèque dans les milieux qui pensent comme il faut.
Tant pis, que voulez vous, on ne peut pas rester vierge jusqu'à la fin de ses jours.
Même les curés n'y arrivent que très rarement, c'est dire.
Mais j'en connais beaucoup qui vont me regarder de travers, désormais.
Surtout qu'après, l'ulcéré ayant tourné les talons, je n'ai pu m'empêcher de lui lâcher,
-" Allez, au revoir Maître et bien le bonjour à la mosquée!"
On n'est plus potes!
Et de toute façon j'en ai plein les baloches de toute cette racaillerie de gauchards,
profiteurs, hypocrites. Là, ils pavoisent, ces enfoirés, la victoire en chantant leur ouvre
la barrière. Grand bien leur fasse! Cependant, nous autres réacs, nous devrions
réagir. Normalement c'est notre vocation éthymologique.
En attendant, pour le Peuple de Gauche comme pour nous tous, c'est maintenant la fin
de la récré, va falloir retourner au charbon.
Et faisons bien gaffe au coup de grisou, celui-là il nous pend au nez!
Amitiés anthracitéennes.
Et merde pour qui ne me lira pas.
(1) Voir notamment Mohamed et Yassine.et Couille molle à la rose.