Voilà cinq ans, jour pour jour, ce petit blog mal fichu naissait d'une idée, comme ça,
qui m'avait chopé un soir de Novembre 2008. Un petit truc gratouillé à la va-vite,
chaque jour, pour garder la trace du temps qui passe à la manière du train devant
les vaches, à toutes blindes, en laissant juste une illusion fugace.
En marquant les évènements, par nature éphémères, d'un soupçon de pierre blan-
che, je pensais pouvoir faire oeuvre utile, servir à amuser un peu sur le moment et
puis laisser à la postérité un petit tumulus de faits plus ou moins drôles, une sorte
de cairn, comme les montagnards en construisent pour baliser le parcours.
Et puis, bon, on perçoit vite les difficultés de l'écriture quotidienne, certains y parvien-
nent, des héros comme on en trouve dans mes "blogues-potes", moi non. Pas assez
de rigueur et trop de casse-couilles. Je renonçai donc, pour me rabattre sur l'hebdo-
madaire, fréquence plus compatible avec la flemme naturelle et la vie sociale encom-
brante qui plombent votre serviteur dans ses velléités scripturales.
Je me promis en contrepartie de consacrer tous mes efforts à écrire vraiment, je
veux dire avec un minimum de tenue, sinon de qualité littéraire (faut tout de même
pas déconner).
Et voilà qu'aujourd'hui, j'attaque la sixième année!
L'eusses tu cru, petit blog mal fagoté?
Alors évidemment, il faut s'accrocher. Lorsqu'on ne fait aucun effort pour se montrer
quelque peu attrayant, pour faciliter la lecture, pour illustrer gentiment par de jolies
photos ou de petites vidéos sympa, mieux vaut ne pas s'étonner de rencontrer ce
qu'on pourrait, chouette euphémisme, qualifier de succès d'estime.
En comparaison du moindre blog de recettes culinaires, Onefoutus réalise des
scores dignes de l'équipe de France de football, limite nuls, quoi, le pognon en
moins, bien sûr.
Oui, seulement, en raison d'un orgueil manifestement au dessus de mes moyens,
je prétends être aimé pour moi même! Seul un amour immodéré pour ma prose,
me dis-je, pourrait m'attirer des lecteurs... et en plus, ça marche! Si le nombre
apparaît infime, la qualité est bien au rendez vous : que de l'élite, mon lectorat, le
dessus du panier du bon peuple réactionnaire, la crème de la crème! Parfois, un
sale connard s'y hasarde, parfois, tel le cormoran pris de colique en plein vol, il
laisse choir un "com" désobligeant qui me va droit au coeur puis s'éloigne à
jamais sans espoir de retour.
Voilà. A tel point que, le temps passant, les gens qui consentent à venir régulière-
ment ici me sont devenus des amis très chers. Je leur voue une énorme reconnais-
sance, sans eux j'aurais laissé tomber depuis longtemps, qu'ils soient remerciés
avec effusion. Comme toute activité purement gratuite, la tenue d'un obscur blog
mal-pensant, exige, sauf à partir rapidos en quenouille, un minimum d'intérêt de la
part des contemporains.
La postérité, par définition, on ne maîtrise pas. Et puis, noyé dans la profusion du
bon, du moins bon et du pire de tout ce qui s'écrit de nos jours, le pauvre "Onefoutus"
ne possède pas la moindre chance de surnager. Il est foutu d'avance, comme son
nom semble bien l'indiquer.
Reste, bien entendu, la question qui tue : à quoi ça sert?
Ben à rien, quoi, c'est évident! Toutefois, en contrepartie, ça ne fait de mal à per-
sonne, ce qui ne me semble pas négligeable; et puis mes amis-lecteurs ont parfois
l'immense bonté de se déclarer amusés par mes petites couillonnades. Rien que
pour ça, le jeu en vaut la chandelle. Si je puis, modestement, sans pour autant
choper le melon - il n'y a pas de quoi- apporter un peu de rigolade à ceux qui me
lisent, je suis le plus heureux des vieux réacs-misanthropes.
Je demanderais quoi d'autre? Des obsèques nationales?
Sans compter qu'écrire constitue une activité plutôt agéable et propre à stimuler la ma-
tière grise, ce qui, chez le sujet âgé, apparaît de nature à retarder une léguminisation
dont la seule évocation me flanque une trouille pas possible. Alors, même si, parfois,
sous les regards de mon entourage, je me sens vaguement gêné aux entournures, un
peu comme le petit merdeux qui s'amuse au lieu de faire ses devoirs, je continue, à
mon rythme, comme lorsque je grimpe un col.
Et, sans jamais mettre le grand braquet, toujours en souplesse, rarement en danseuse,
je viens ainsi de terminer mon roman, celui que je mijote depuis bientôt un an et demi,
celui qui va, selon toute probabilité, finir oublié au fond d'un tiroir vu que jamais je
ne parviendrai à le vendre. Vous pensez, des élucubrations même pas politiquement
correctes! Cependant il existe, ce truc, je l'ai écrit de mes petites mains hésitantes
sur le clavier... je n'en suis pas fier, bien sûr, pas vraiment content non plus. Juste
une sorte de sentiment de paternité, c'est déjà ça...
Tout cela pour vous dire qu'Onefoutus ne l'est pas encore, il durera bien autant que
moi et vous comprendrez que je ne saurais m'engager sur une quelconque échéance.
Aujourd'hui, je n'écrirai pas, bien sûr. Fermé pour cause d'anniversaire! D'ailleurs je
ne vois rien de saillant, dans une actualité aussi pisseuse, qui pourrait justifier un
article.
Les Bretons, l'écotaxe, toutes ces conneries, ne relèvent plus que du réchauffé.
Bien sûr nos gouvernants gauchiards, empêtrés dans leur socialisterie, leurs que-
relles internes et une impéritie susceptible, un jour ou l'autre, de provoquer l'insur-
rection générale, pédalent tellement dans la choucroute que même en Alsace on n'a
jamais rien vu de pareil. Alors, ils tentent par tous les moyens, aidés par des media
dévoués à leur cause, de détourner, par des diversions plus ou moins habiles,
l'attention courroucée du citoyen baisé.
Avec le feuilleton "Racisme Anti-Taube" et ses prolongements divers en termes
de déconnage bien-pensant à tendance paranoïaque débridée, ils parviennent à
peine à amuser la galerie. Un petit rebondissement de temps en temps et ça repart de
plus belles. Oui, seulement le populo s'en fout bien pas mal de la Garde des Seaux,
de ses états d'âme, de ses bananes et de ses coups de gueule agressifs.
Le racisme, dont ils ont tellement la bouche pleine, ces cons, ça intéresse juste les
intellos repus qui s'amusent à se faire peur avec les images d'Epinal de la bête
immonde, la puanteur des relents nauséabonds et tout le toutim.
Les braves gens, eux, ça leur en touche une sans faire bouger l'autre comme
disait Chichi le Sénile, ils s'en épluchent la courgette de la montée du racisme
ordinaire. En fait de montée ils ont celles des impôts et du chômage, ça suffit à
leur bonheur.
Pour changer les idées, les media et leurs complices tentent aussi le coup de la
prostitution, grâce aux 343 salauds qui viennent de faire un joli flop, vu qu'avec la
crise on n'a même plus les moyens d'aller aux putes. Quand le ventre est vide
Bobonne suffit à la maintenance de Popaul et, à défaut, la veuve paluche satisfait
la bourse du manar sans pour autant la lui délier.
Même ce rigolo d'Antoine, le navigateur élucubrationnesque à la barbe aussi fleurie
que sa chemise, qui débarque à la rescousse!
Qu'est-ce qui lui prend, encore à ce con là d'aller se faire de la pub sur le dos (oui,
enfin...) des pauvres pétasses! Un zigomar qui revient de Bora-Bora juste pour
tourner sa réclame vendeuse de lunettes et signer deux-trois chansonnettes à la
con!
Et ça veut aller se faire placer une demi-clé sur la barre-franche sans risquer
l'arraisonnement? Allons, Monsieur le chevelu grison, un peu de décence que
diable, nemo auditur propriam turpitudinem allegans comme disaient les juristes
quand on leur filait de la culture, retournez sur le catamaran et foutez nous donc la
paix. Quand on aura besoin de rien on vous sonnera!
De toute manière, vu l'impopularité record de ce brave Culbuto, tout ce qu'il pourrait
envisager Muracciole, c'est de nous préter son joli navire, vu que le pédalo, lui, il
coule irrémédiablement. Le Capitaine courageux, pour sa part se carapate chez les
baptisés au sécateur, paraîtrait que dans les environs de Tel-Aviv il aurait encore la
cote.
Si ça peut lui remonter le moral, après tout... et puis, un petit tour de Yad
Vashem fait toujours vashement de bien à nos présidents voyageurs, c'est connu,
l'électorat kipatisé y reste sensible...quatre ou cinq points Ifop, par les temps qui
courent, faut pas cracher dessus.
Bien sûr, les préfets auront encore plus intérêt à éviter les balades en quartiers sans-
cibles mais, que voulez vous, conformémént au proverbe arabe, "on ne se fume pas
de joint sans brûler un peu de cannabis".
Bon Dimanche et encore merci infiniment à mes lecteurs bien aimés..
Et, bien entendu, merde pour tous ceux, si nombreux, qui ne me liront pas.